AlgérieLa compagnie nationale Sonatrach a conclu un accord de 5,4 milliards de dollars avec la société saoudienne Midad Energy. Le contrat, d’une durée de 30 ans, porte sur le développement du bassin d’Illizi. Midad financera les sept premières années d’exploration. Cet engagement illustre l’ouverture du secteur aux capitaux étrangers et vise à renforcer les revenus futurs issus des hydrocarbures.

Un plan d’investissement de 60 milliards de dollars sur cinq ans

Le gouvernement a confirmé un programme d’investissement énergétique de 60 milliards de dollars pour la période 2025–2029. La majorité des fonds sera orientée vers les activités d’exploration et de production. Une part notable ira au raffinage et à la pétrochimie.
Le plan inclut aussi un programme de transition énergétique prévoyant une capacité installée de 3,2 gigawatts en énergies renouvelables.

Nouvelles infrastructures et développement industriel local

Deux nouveaux pipelines — gazier et pétrolier — seront construits intégralement par des entreprises locales. L’objectif est de tester les capacités techniques nationales et de réduire la dépendance aux importations. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de montée en gamme industrielle et de création de valeur ajoutée locale.

Un cadre budgétaire sous pression

Ces mesures s’inscrivent dans le projet de loi de finances 2026, qui prévoit 135 milliards de dollars de dépenses. Le budget repose sur un prix de référence du pétrole à 60 dollars le baril et une croissance attendue de 4,1 %.

Le gouvernement affiche la volonté de réduire le déficit public, tout en maintenant un niveau élevé de dépenses sociales.

Une reprise économique tirée par les hydrocarbures

Selon la Banque mondiale et le FMI, l’économie algérienne poursuit sa reprise après la pandémie. Cette dynamique reste néanmoins fortement dépendante des revenus pétroliers et de la dépense publique. Les deux institutions appellent à accélérer la diversification pour atténuer cette dépendance.

Vers une politique monétaire prudente

La Banque d’Algérie observe une désinflation progressive et prévoit un ajustement du taux directeur en 2025. Cette évolution servira de repère pour la politique monétaire, dans un contexte marqué par de nouveaux investissements publics et une maîtrise attendue des équilibres budgétaires.