En 24 heures, la crise politique s’est accélérée à Madagascar. À Antananarivo, l’unité d’élite CAPSAT a annoncé son soutien au mouvement de protestation débuté le 25 septembre. La présidence a dénoncé une « tentative illégale de prise de pouvoir ». L’incertitude persiste autour de la localisation du président Andry Rajoelina.
CAPSAT bascule, la Place du 13-Mai rouverte
Samedi 11 octobre, des éléments du CAPSAT sont sortis de caserne et ont accompagné les manifestants vers la Place du 13-Mai, symbole des mobilisations politiques malgaches. Des barrages ont été levés et des foules se sont à nouveau rassemblées au centre-ville. Des militaires et des gendarmes dissidents ont appelé à ne pas tirer sur les civils.
Alerte de la présidence, nouveaux ralliements
Dimanche 12 octobre, la présidence a parlé d’« tentative de prise de pouvoir par la force » ; des défections ont été signalées aussi au sein de la gendarmerie. Le CAPSAT a indiqué coordonner les forces et a proposé le général Demosthène Pikulas comme chef d’état-major. L’Union africaine a appelé au calme.
Bilan humain et perturbations
Depuis le 25 septembre, au moins 22 morts et plus de 100 blessés ont été rapportés par l’ONU (chiffres contestés par les autorités). Le transport aérien est perturbé : Air France a suspendu ses vols entre Paris et Antananarivo du 11 au 13 octobre.
Incertitude sur le président
Lundi 13 octobre, la présidence a annoncé une allocution à 19h (UTC+3 Antananarivo / 17h Africa/Tunis), tout en refusant de confirmer la présence du chef de l’État dans le pays. Plusieurs médias internationaux évoquent un départ du président à l’étranger ; cette information est non confirmée officiellement [à vérifier]. Des rassemblements « festifs » ont été observés à Antananarivo dans l’attente de l’allocution.