En une semaine, la contestation contre le gouvernement d’Andry Rajoelina est montée d’un cran. Après des annonces politiques pour apaiser la rue, une unité d’élite de l’armée a basculé aux côtés des manifestants. Le chef de l’État dénonce une tentative de prise illégale du pouvoir.
Une semaine de montée des tensions
Le 6 octobre, le président a nommé le général Ruphin Fortunat Zafisambo Premier ministre et annoncé un « dialogue national ». Les collectifs de jeunes ont rejeté l’offre le 8 octobre, maintenant leurs exigences de démission et de réformes. Des marches ont été dispersées les 9–10 octobre à Antananarivo.
Basculement militaire et occupation de la place du 13-Mai
Le 11 octobre, des éléments de l’unité d’élite CAPSAT ont rejoint les manifestants et appelé à refuser de tirer sur la population. Les protestataires ont regagné la place du 13-Mai, lieu symbolique des mobilisations.
Le 12 octobre : « tentative de coup » selon la présidence
Le 12 octobre, la présidence a dénoncé une tentative de prise illégale du pouvoir après que des officiers CAPSAT ont affirmé contrôler l’armée et nommé le général Démosthène Pikulas chef d’état-major. Le chef de l’État dit rester en fonction et appelle au calme.
Bilan humain, sécurité et effets connexes
Les Nations unies évoquent au moins 22 morts depuis le début des troubles (chiffre contesté par le gouvernement). L’ambassade des États-Unis recommande d’éviter les rassemblements. Air France a suspendu ses vols vers Madagascar en raison de l’instabilité. Couvre-feux et forte présence sécuritaire sont signalés dans la capitale.