La brigade financière italienne a révélé un système de fraude à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans le commerce transfrontalier de véhicules de luxe, portant sur un montant total de 42,8 millions d’euros, selon les autorités.
Une opération coordonnée
L’enquête, lancée le 1er octobre depuis Prato en Toscane, a été menée par la Guardia di Finanza (GdF) en coopération avec le Bureau du procureur général européen (BGPE). Les enquêteurs ont identifié un réseau présumé utilisant un système complexe de fraude de type « carrousel » pour échapper à la TVA sur la vente de voitures haut de gamme au sein de l’Union européenne.
Importations et sociétés écrans
Selon le BGPE, le groupe aurait importé plus de 1.700 véhicules de luxe d’Allemagne vers l’Italie sans payer la TVA. Les auteurs présumés ont mis en place une chaîne de sociétés écrans et de factures falsifiées afin de dissimuler ces transactions.
Saisies et perquisitions
Dans le cadre de l’opération, la police italienne a mené au moins 15 perquisitions dans plusieurs villes, saisissant :
-
40 voitures de luxe d’une valeur totale de 3 millions d’euros,
-
Des actions de huit entreprises,
-
53 comptes bancaires pour un total de 1,29 million d’euros.
Ces mesures visent à immobiliser les biens liés à cette fraude et à identifier les bénéficiaires du réseau.
Contexte européen
Les autorités ont précisé que cette opération s’inscrit dans une campagne plus large de l’Union européenne pour lutter contre l’évasion de TVA transfrontalière, phénomène qui représenterait chaque année des pertes considérables pour les budgets nationaux.