Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi, après-midi, au palais de Carthage, le ministre de l’agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Ben Cheikh.

Selon un communiqué, la réunion a été l’occasion d’évoquer une série de questions, dont notamment, les préparatifs engagés en prévision du bon déroulement de la saison de récolte oléicole.

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité de se préparer au mieux dès à présent à ce que les opérations de récolte, de pressage et de promotion de l’huile d’olive, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, soient menées dans les meilleures conditions.

Il a, à ce propos, donné ses instructions pour ne pas se contenter aux seuls marchés traditionnels, dès lors que de nombreux pays d’Asie et d’Amérique du Sud ont exprimé leur disposition à importer l’huile d’olive tunisienne.

Il a également appelé à la nécessité d’identifier des modes de financement destinés aux opérations de mise en conserve de ce produit national, mettant l’accent sur l’impératif de veiller à ce que les richesses du pays portent le nom de la Tunisie.

Une telle mesure, a-t-il dit, aura le double mérite d’avoir un impact positif sur de nombreux autres secteurs et de s’inscrire dans le droit-fil des efforts visant à diversifier les relations stratégiques de la Tunisie.

Le chef de l’État a, par ailleurs, appelé à la nécessité d’accorder un surcroît d’encadrement aux petits agriculteurs non seulement au niveau de la récolte, de la trituration et de la commercialisation de l’huile d’olive mais aussi dans tous les domaines.

Tout en rappelant que la sécurité alimentaire fait partie intégrante de la sécurité nationale, le chef de l’Etat a appelé à ce que les semences soient nationales et à exploiter au mieux les terres vastes dont dispose le pays afin de produire des produits agricoles de qualité.

Le président de la République a, en outre, évoqué les efforts visant à rétablir les offices créés par le passé, citant en exemple, l’Office des céréales, l’Office des fourrages ainsi que l’Office de l’huile et celui de l’élevage et des pâturages.

Revenant sur la situation de ces offices, le président Saïed a estimé que la plupart de ce ceux-ci ont connu une régression, ajoutant que les mesures prises dans ce contexte ont été insuffisantes et en deçà des attentes.

Certains offices, a-t-il regretté, ont pratiquement disparu en raison de la main haute des lobbies sur nombre de secteurs stratégiques ou en raison des choix opérés début années 90 dans le cadre du programme de mise à niveau des entreprises publiques.

Face à la situation lamentable de certains offices, le chef de l’État a souligné que les efforts sont en cours en vue de purger la Tunisie des cartels et de leurs relais, misant à ce propos sur la conscience élevée du peuple tunisien et l’engagement inflexible à concrétiser ses attentes et aspirations dans les plus brefs délais.