Plus de 40 participants venus de Tunisie, Libye, Maroc, Algérie et Égypte prennent part à un atelier sous-régional sur la conservation des requins et des raies en Méditerranée qui se tient du 24 au 26 septembre, à Tunis.
Organisé par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE ), le Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM), le Centre d’Activités Régionales pour les Aires Spécialement Protégées (SPA/ RAC), Plan Bleu et le Fonds Mondial pour la Nature Afrique du Nord et Méditerranée, en partenariat avec la Commission Générale des Pêches pour la Méditerranée (CGPM) et plusieurs institutions, cet événement met en lumière les défis spécifiques de l’Afrique du Nord face à la préservation de ces poissons cartilagineux.
Placé sous le thème « Concilier conservation et moyens de subsistance », l’atelier abordera les impacts socio-économiques des mesures de protection, avec des études de cas dans le golfe de Gabès (Tunisie) et le golfe de Syrte (Libye), selon un communiqué publié par le WWF.
L’objectif étant de protéger la biodiversité marine tout en garantissant des moyens de subsistance durables pour les communautés côtières.
Les échanges porteront sur les évaluations scientifiques récentes, les plans d’action nationaux et régionaux, les solutions techniques pour réduire les captures accidentelles, ainsi que les expériences de cogestion et d’alternatives économiques. Des études de cas sont présentées, notamment dans le golfe de Gabès (Tunisie) et le golfe de Syrte (Libye).
Des sessions de discussion permettront de renforcer le lien entre science et politiques publiques, et d’identifier les opportunités pour la mise en œuvre des actions urgentes répondant aux des priorités communes pour une meilleure protection des requins et raies en Méditerranée.
L’atelier doit déboucher sur une feuille de route sous-régionale alignée sur les priorités méditerranéennes, avec des engagements concrets en matière de coopération transfrontalière, de suivi scientifique et d’implication des communautés locales.
La Méditerranée abrite 85 espèces d’Elasmobranches (45 requins et 40 raies), dont 53% sont menacées d’extinction, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Cette situation alarmante résulte principalement de la surexploitation des ressources marines, des captures accidentelles et de la dégradation des habitats essentiels comme les zones de nurserie côtières.
La façade nord-africaine, avec ses plateaux continentaux étendus et sa connexion atlantique, joue pourtant un rôle crucial pour la conservation de ces prédateurs marins. Face à l’urgence, des mesures de protection ciblées s’imposent pour préserver ces créatures marines peuplant ce bassin maritime, selon le WWF.