Santé Hypertension
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Selon un rapport publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, 1,4 milliard de personnes vivaient avec une hypertension artérielle en 2024. Pourtant, seules 20 % d’entre elles parviennent à la maîtriser grâce à un traitement adapté ou à des changements de mode de vie.

L’agence déplore un accès inégal aux soins et aux médicaments, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où les taux de contrôle chutent sous les 20 %.

Des décès évitables chaque heure

« Chaque heure, plus de 1000 personnes meurent d’un AVC ou d’un infarctus causé par l’hypertension — des décès évitables avec les bons outils », a rappelé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, appelant à une volonté politique forte et à des réformes structurelles.

Des traitements disponibles mais inaccessibles

Malgré des thérapies efficaces, sûres et peu coûteuses, seuls 28 % des pays à faible revenu disposent généralement des médicaments recommandés, contre 93 % dans les pays riches.

Le rapport pointe plusieurs lacunes : faible sensibilisation, absence de dépistage systématique, manque de protocoles normalisés, pénurie de personnels formés et sous-financement chronique des systèmes de santé.

Un coût économique considérable

L’inaction face à l’hypertension est lourde de conséquences : entre 2011 et 2025, les maladies cardiovasculaires devraient coûter environ 3700 milliards USD aux pays à revenu faible ou intermédiaire, soit 2 % de leur PIB combiné.

Des exemples positifs

Certains pays montrent la voie. Au Bangladesh, le taux de contrôle de la pression artérielle atteint 56 % dans certaines régions. En Corée du Sud, il s’élève à 59 % grâce à une politique de soins primaires accessibles et abordables.

L’OMS exhorte à généraliser ce type de programmes dans le cadre de la couverture sanitaire universelle, estimant que combler l’écart de traitement permettrait à la fois de sauver des vies et d’économiser des milliards chaque année.