Le député à l’Assemblée des représentants du peuple, Youssef Trichoun, a tenu à clarifier la polémique entourant un supposé projet de loi imposant le partage des tâches ménagères entre époux. Selon lui, il s’agit d’une interprétation erronée : le sujet relève en réalité d’un projet présenté, en sa qualité de représentant du Parlement, auprès de l’ONU Femmes.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’économie du care, débattu lors de plusieurs rencontres en Égypte et en Jordanie. Une dimension importante concerne la promotion de la justice sociale et l’égalité dans la répartition des charges domestiques.
Dans une déclaration à Diwan FM, Trichoun a souligné que l’égalité entre hommes et femmes au travail ne se limite pas au salaire et aux horaires. Elle doit aussi inclure le partage équitable des tâches domestiques, un sujet encore largement tabou.
Le député plaide pour un changement de mentalités, dénonçant les stéréotypes ancrés dans l’éducation et la culture, où certaines tâches sont considérées comme exclusivement masculines. Il estime que l’éducation des enfants doit reposer sur une véritable coparentalité, avec une présence active du père dans la gestion du foyer.
Il propose, à titre d’exemple, de modifier les images dans les manuels scolaires : remplacer les représentations traditionnelles où la mère cuisine et le père travaille aux champs, par des illustrations reflétant une répartition égalitaire. Pour cela, il préconise un cadre législatif d’orientation visant à refondre la conception des supports pédagogiques et briser ces clichés.