“Dans les coulisses des films de Ala Eddine Slim” est le thème d’un atelier d’analyse filmique qui sera organisé par l’association Sentiers, du 20 au 23 août 2025, au Centre culturel Rid’Arts de Menzel Témime, en présence du cinéaste et animé par le critique Tahar Chikhaoui.

Destiné aux étudiants en cinéma, aux animateurs de ciné-clubs et/ou d’initiatives cinématographiques, l’atelier est mené en partenariat avec Archipels Images, HAKKA Distribution, le Centre culturel Rid’Arts et avec le soutien de l’AFAC – The Arab Fund for Arts and Culture – et de l’Institut français de Tunisie (IFT).

Au programme figurent des projections-débats ouvertes au public et des séances d’analyse filmique autour des films “L’Automne” (court métrage, 2007), “The Last of Us” (long métrage, 2016), “Journal d’un homme important” et “Journal d’une femme importante” (deux essais vidéo courts, 2010-2011), “Agora” (long métrage, 2024), “Le Stade” (court métrage, 2010), “Tlamess” (long métrage, 2019) ainsi qu’une projection-débat du film “Babylon”, long métrage, coréalisé avec Ismael et Youssef Chebbi (2012).

Ala Eddine Slim figure, selon Tahar Chikhaoui, non seulement parmi les plus éminents cinéastes tunisiens de sa génération, mais son importance dépasse largement les frontières de son pays. Le réalisateur, ajoute-t-il, ne fait pas partie de cette catégorie de cinéastes qui participent, à juste titre, à la fabrication de leur propre renommée. Il appartient à cette autre catégorie d’auteurs, moins nombreux en général, qui, même s’ils sont conscients de la valeur de leur apport, n’éprouvent pas le besoin de la relayer auprès du public ou des institutions. La nature même de la création telle qu’il la pratique est rétive à l’ostentation. Il ne s’agit pourtant pas d’un minimalisme ou d’une épure formelle qui rendrait l’œuvre abstraite et empêcherait, comme cela a été le cas pour certains auteurs à l’œuvre inaccessible, la reconnaissance critique et festivalière d’impacter l’opinion et les institutions. Au contraire, dans chacun de ses films, on retrouve une audace esthétique et thématique remarquable, encline à la polémique, voire à la provocation. Le soin saisissant apporté à la photographie et l’étonnante tournure dramaturgique n’empêchent pas une rétention fondamentale. Autant de raisons d’entrer dans les coulisses d’une oeuvre qui n’a pas encore livré tous ses secrets…