Equip AutoLa Tunisian Auto Motive (TAA) et la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française (CCITF) conjuguent leurs efforts pour promouvoir le secteur automobile tunisien auprès des investisseurs français. Un accord de partenariat a été signé mardi 13 mai entre Khelil Chaibi, président de la CCITF, et Meryem Elloumi, présidente de la TAA, en présence de Philippe Baudin, président du Salon Equip’Auto, et d’Aurélie Jouve, directrice du même événement.

Cette alliance vise à valoriser les performances du secteur, attirer les industriels étrangers et renforcer l’attractivité du site tunisien, notamment via les réseaux professionnels et salons partenaires en France.

Salon Equip’Auto 2025 : la vitrine conjointe

Le coup d’envoi de ce partenariat coïncide avec le lancement du road show promotionnel du Salon Equip’Auto 2025, prévu à Paris du 12 au 14 octobre. Ce salon, dédié à l’après-vente automobile, célèbre cette année son cinquantenaire. La participation tunisienne prendra la forme d’un stand collectif, première étape d’un plan de communication ambitieux.

Industrie automobile : entre ruptures et résistances

Lors de la cérémonie, un panel animé par Hedi Hamdi, éditeur du magazine « Sayarti », a réuni les représentants des deux institutions et les invités français pour débattre des mutations du secteur.

Le constat est unanime : la transition vers le moteur électrique bouleverse la chaîne de valeur. Si l’Union européenne vise 2035 pour sortir du thermique, le moteur hybride reste pénalisé par sa consommation, tandis que l’électrique, bien que propre à l’usage, est contesté pour l’impact environnemental de sa batterie et de l’énergie qu’il consomme.

La Chine en tête, l’Europe à la peine

Selon les intervenants, la Chine domine le marché avec 30 millions de véhicules produits sur 40 millions au total, devançant largement l’Europe. La France, qui produisait 4 millions de véhicules par an, est tombée à 1,4 million. L’innovation chinoise, tant en technologie qu’en design, contraste avec la réponse jugée « datée » des constructeurs européens.

La filière tunisienne adapte son modèle

Face à ces bouleversements, les industriels tunisiens s’adaptent. Meryem Elloumi et Imed Charfeddine ont insisté sur la résilience du secteur local, sa capacité à intégrer les nouveaux composants électroniques et à s’aligner sur les attentes des constructeurs mondiaux. Les équipements connectés, les tableaux de bord digitalisés et la transition vers de nouvelles technologies ne font pas peur aux sous-traitants tunisiens. Ce savoir-faire est désormais promu activement vers l’international.

Ali DRISS