L’Institut National du Patrimoine (INP) à Bab Mnara, l’un des monuments mis en avant dans le cadre de “Biben El Medina”, accueille dans la soirée du 27 mars le “Café des créateurs de contenu Freelances”, une rencontre organisée par le Centre international de Tunis pour la culture numérique (TICDCE), le réseau des freelances tunisiens dans les domaines créatifs Uprod’it, en collaboration avec Tunisian Freelances COOP, première coopérative des freelances en Tunisie.

L’objectif étant de partager des expériences, discuter des enjeux et des bonnes pratiques du “freelancing” et de débattre notamment du statut des freelances créatifs en Tunisie, de l’accès au marché et de la gestion des droits d’auteur.

La rencontre qui débute à 20H30 se veut une occasion pour réfléchir à l’élaboration d’une convention collective qui réglemente le mode de travail et de contractualisation, visant à structurer le marché du design et à protéger les droits des freelances, dans le cadre d’une contribution à façonner l’avenir de cette profession, pour répondre aux préoccupations des créateurs de contenu freelances compte tenu des lois relatives au statut de l’artiste et à celui de l’auto-entrepreneur, afin de garantir l’intégration des créateurs freelances dans l’économie formelle.

Sur le continent africain, l’économie créative a connu ces dernières années une croissance rapide malgré le peu de capacités de soutien dont dispose le continent et le fait que l’essentiel de la production de l’industrie culturelle se fait, dans le secteur informel, lit-on dans un rapport publié en 2019 par l’association tunisienne des freelances.

Le terme d’économie créative a été popularisé en 2001 par l’écrivain et dirigeant de médias britannique John Howkins, qui l’a appliqué à quinze industries allant des arts aux sciences et technologies. Selon Felipe Verdugo, l’économie créative représente une nouvelle manière de penser l’économie où la créativité, l’innovation et les technologies convergent vers des modèles multidisciplinaires de création de la valeur, de productivité et de croissance économique.

En Tunisie, le travail en freelance est en voie d’occuper une place prépondérante sur le marché de l’emploi et il présente probablement une alternative future au travail formel et une solution adaptée au problème de chômage qui s’insère au cœur du débat politique actuel. Les domaines créatifs du multimédia, de l’audiovisuel et les arts médiatiques, de l’informatique, du jeu vidéo, de l’édition et de la communication seraient selon les experts les domaines porteurs les plus affectés par ce mode de travail indépendant, lequel demeure informel et manque encore de visibilité ceci en dépit de son fort impact sur l’économie.