Khalifa Sboui : Le tissu économique est capable d’absorber les entreprises citoyennes

Le tissu économique tunisien est capable de contenir plusieurs entreprises citoyennes malgré leurs spécificités, rappelant que les textes juridiques portant création de ces entreprises sont rigoureux permettant de garantir les droits des actionnaires et des parties finançant ce genre de projet, a affirmé Khalifa Sboui directeur général de la Banque tunsienne de solidarité (BTS Bank).

Dans une entrevue vidéo accordée à l’Agence TAP, Sbouii a estimé que le marché est capable d’accueillir plusieurs de ces entreprises sachant qu’elles sont efficaces sur le plan économique en plus de leurs spécificités en matière de développement régional et d’insertion sociale.

L’efficacité économique de ces entreprises porte notamment sur la gestion, la bonne gouvernance et la productivité économique, a-t-il fait savoir.

Sbouii a tenu à préciser que la création des entreprises citoyennes locales nécessite 50 adhérents et une somme de 10 mille dinars avec des études de faisabilité à réaliser ultérieurement. Pour les entreprises citoyennes régionales il faut 50 adhérents et une somme de 20 mille dinars, a-t-il noté.

Les entreprises citoyennes se caractérisent aussi par d’autres éléments à savoir la création, qui doit être effectuée par des citoyens originaires de la région, le fondateur doit répondre à la qualité d’électeur (au niveau de la municipalité), un citoyen résident et ne doit pas être fonctionnaire dans d’autres entreprises ou occuper une fonction en plus de la neutralité politique.

Le responsable a souligné l’importance du volet de la responsabilité sociétale accordée aux entreprises citoyennes, considéré un élément primordial, d’autant plus que 20% des bénéfices annuels sont destinés au soutien des projets de développement régional à savoir l’infrastructure routière, la construction des blocs sanitaires, l’aménagement des pistes et autres.

Dans sa réponse à la question relative à la différence entre les entreprises citoyennes et les sociétés solidaires, Sbouii a indiqué que les premières cible la réalisation de bénéfices, alors que la stratégie des deuxièmes (entreprises solidaires) n’a pas cet objectif, ce qui consolide davantage la valeur économique des entreprises citoyennes.

S’agissant du concept de l’entreprise citoyenne, Sbouii a souligné que c’est un système ouvert à l’initiative et qui a un écho social, se basant sur la bonne gouvernance, la gestion et l’incitation à l’action sociale. Ces entreprises initient un nouveau schéma de développement, a-t-il soutenu