« Kom’Ya » ! Ceux qui ne connaissent pas la signification de ces deux syllabes pourraient s’y méprendre considérant qu’elles représentent l’aboutissement d’une longue réflexion sur le nom le mieux vendeur pour une marque de produits de soins et cosmétiques BIO.

« Kom’Ya » est beaucoup plus ! Le nom veut dire « Comme ce que faisait ma grand-mère ». Une expression portant en elle une grande signification, celle des liens indéfectibles qui nous lient à nos us, usages et culture. « Kom’Ya » est un hymne à l’amour d’une grand-mère qui s’est exprimé autrement que par l’accrochage d’un portrait sur un mur. Un amour raconté à travers la perpétuation d’un savoir ancestral né d’une civilisation millénaire : celle de la Tunisie.

Elles sont trois sœurs qui ont décidé d’immortaliser leur aïeule en perpétuant de longues traditions de préparation de produits cosmétiques et de soin, en s’inspirant de recettes qu’on pensait oubliées voir désuètes et inefficientes.

Meryem Aidi, Ingénieur, Imen Aidi, dentiste et Yosra Aidi, financière ont mis leurs mains dans la « pâte » en entreprenant. Elles ont lancé leur start-up « Kom’ Ya ».

« Kom’Ya, ressemble à grand-mère : le symbole de la femme sainement belle, la femme au naturel! C’est cet univers féminin que nous offrons à travers des produits « Slow beauty ». Une gamme de produits simples et qualitatifs conjuguant des recettes ancestrales à la dimension pratique moderne. Nos produits sont conçus dans le respect du concept « Do it by yourself » et proposés dans leurs formats bruts sans transformation industrielle. Nous avons également accordé l’importance requise au format de vente : notre approche est servicielle. Nous mettons à la disposition de nos clients le service, le conseil, les recettes et les combinaisons » indique Meriem, de formation ingénieur énergétique.

  • La Tunisie qui gagne

Meriem a choisi de rentrer en Tunisie après une expérience professionnelle de 10 ans passée dans la gestion de la qualité industrielle. Elle a vécu auparavant en Italie et en France et travaillé dans plusieurs pays et dans différents continents. Munie d’une expérience conséquente dans les domaines industriel et commercial, elle a décidé de lancer son propre projet. « Mon rêve était toujours de revenir en Tunisie, de créer un univers digital avec des valeurs authentiques dans un écosystème Green ».

Kom’Ya, ressemble à grand-mère : le symbole de la femme sainement belle, la femme au naturel!

Dès que réinstallée à Tunis, Meriem a lancé avec ses sœurs cofondatrices, « Kom Y’a », la cosmétique écologique et durable. « Mon objectif aujourd’hui est de déployer les ailes de ce projet dans le monde, au-delà des frontières nationales pour faire connaître notre savoir-faire à l’international et mettre en avant nos valeurs et richesses dans le domaine du bien-être et de la cosmétique ».

« Mon rêve était toujours de revenir en Tunisie, de créer un univers digital avec des valeurs authentiques dans un écosystème Green »

« Toute racine bien ancrée ne peut que s’élever vers les hauteurs » dit l’écrivain algérien Mazouz Hacène et les sœurs Aidi sont aujourd’hui telles les oliviers de Tunisie, millénaires symbole de paix, de fertilité et de beauté, fixés dans les profondeurs de la terre. Elles rêvent de conquérir le monde, de le séduire et de lui faire découvrir les richesses que recèle le pays qui a donné son nom au continent africain en flore, ressources médicinales, huiles végétales et plantes aromatiques.

« Toute racine bien ancrée ne peut que s’élever vers les hauteurs » dit l’écrivain algérien Mazouz Hacène

« A chaque fois que j’entends parler de l’huile d’argan devenu un label international, je me dis pourquoi n’exploitons nous pas nos richesses. Notre nature est riche et nous pouvons distiller les plantes, faire des élixirs floraux. Nous pouvons créer des labels internationaux » se demande Meriem.

Une start-up qui œuvre pour une économie verte et solidaire

Mais qu’on ne s’y trompe pas, les fondatrices de « Kom Y’a » se nourrissent du passé mais conjuguent leurs actions au présent et au futur. Elles mettent à contribution tous les moyens technologiques pour faire connaître leurs produits se servant de l’e-commerce, créant des blogs, des contenus, faisant appel aux médias et se servant des podcasts.

« Cet Univers est aussi un blog écrit par l’amoureuse de la nature, que je suis explique Meriem Aidi. Pour aborder différents sujets sur la beauté au naturel, offrir des conseils, donner des explications, des astuces et bien plus. Notre startup opère pour une économie verte et circulaire. Nous sélectionnons des producteurs de qualité pour chaque gamme de notre catalogue. Ce sont des fournisseurs certifiés tels des petites entreprises pour l’emballage et le packaging en jute et en bois d’olivier. Nous essayons de travailler dans un écosystème Green, aider les petites entités à présenter les spécialités de chaque région de la Tunisie.

Nous proposons ces produits sous notre marque et surtout à travers notre blog pour accompagner les utilisateurs dans un concept de cosmétique brut. Notre force réside dans l’usage d’outils de communication moderne (toutes les catégories des réseaux sociaux) pour promouvoir les produits hérités de longue date sans transformation (huiles, hydrolats, argile en poudre…). Kom’Ya est une marque qui respecte la charte de la “Slow” cosmétique et vise ce label avec d’autres certifications pour conquérir le marché international ».

Kom’Ya est une marque qui respecte la charte de la “Slow” cosmétique et vise ce label avec d’autres certifications pour conquérir le marché international

Les produits cosmétiques ne datent pas d’aujourd’hui. On raconte l’histoire de la dame de Carthage qui usait de fard pour ses joues et d’onguents pour préserver et entretenir sa beauté. Dans l’Egypte ancienne, les femmes utilisaient des poudres végétales et minérales pour fabriquer des produits de maquillage. Elles savaient fabriquer des masques visage, des lotions, crèmes, pommades. Les romains aussi se passionnaient pour la cosmétique tout comme les Carthaginois.

Les cosmétiques représentent l’une des plus grandes industries au monde, les marques se comptent par milliers et leur nombre ne cesse de s’accroître. En Tunisie, des jeunes ambitieux, créatifs et innovants, se lancent dans l’entrepreneuriat prônant une économie écologique, humaine et pour certains rêveurs ou idéalistes, altruiste aussi dans une nouvelleréalité économique quifavorise le retour au naturel.

Pouvons-nous espérer mieux ? La nature n’est-elle pas la plus belle des écoles ? La plus inspirante ?

Les sœurs Aidi comme beaucoup d’autres ont choisi le retour aux sources. La Tunisie gagnera par et grâce à eux.