Une source autorisée du ministère des Affaires étrangères a affirmé, lundi, à la TAP, que la protection des droits des Tunisiens à l’étranger figure en tête des priorités du département, assurant que de nombreux mécanismes et institutions se chargent de cette question.

Il a notamment, cité les accords conclus dans le domaine de la migration et de l’emploi aussi bien au niveau bilatéral que multipartite, outre les actions menées par les missions diplomatiques et consulaires à l’étranger et les contacts établis en permanence avec les ambassades et consulats de pays étrangers en Tunisie.

La Tunisie a toujours refusé, vigoureusement, les traitements inhumains et discriminatoires dont les Tunisiens pourraient être les victimes quels qu’ en soient les mobiles, a-t-il soutenu.

Plus tôt dans la journée, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a estimé que les migrants tunisiens en Europe font face à une montée du racisme et de l’islamophobie, ainsi qu’à des lois restrictives qui limitent leurs droits. Ils sont également victimes de campagnes de ” haine de la part de groupes politiques fascistes et racistes “.

Dans une déclaration à l’occasion de la Journée internationale des migrants, le Forum considère que les migrants tunisiens non réguliers en Italie, en France et en Allemagne sont ciblés par des expulsions collectives sans garanties légales suffisantes pour contester leurs décisions d’expulsion, et cela se fait en vertu d’accords bilatéraux signés par différents gouvernements.

Il a, en outre, appelé à ce que les considérations de sécurité ne l’emportent pas sur les droits de l’homme, et que toute politique ou coopération en matière de migration doit donner la priorité à la protection de la vie et des droits humains des migrants.

La source du ministère des Affaires étrangères explique que le département assure automatiquement le suivi le suivi du dossier des Tunisiens placés dans les prisons ou dans les centres de détention des différents pays européens, l’Italie en particulier.

Et d’ajouter, lors de leurs multiples rencontres avec les responsables italiens, les représentants de la Tunisie à l’étranger ont toujours insisté sur l’amélioration des conditions d’accueil et d’hébergement des Tunisiens détenus dans les prisons italiennes ou entrés illicitement sur le sol italien.

De plus, des visites périodiques sont organisées par les missions consulaires dans les prisons et centres de détention en Italie, ce qui permet, a-t-elle expliqué, d’établir le contact avec les Tunisiens qui s’y trouvent, de s’enquérir de leurs conditions d’hébergement et de détention et de suivre de près les cas d’éventuels cas de maltraitance.

La source a rappelé qu’une série de rencontres officielles ont eu lieu récemment, entre le consul tunisien à Palerme et des responsables régionaux de Sicile, pour défendre le dossier des migrants tunisiens placés dans les centres d’accueil de Lampedusa et plaider l’amélioration de leur conditions d’accueil et d’hébergement dans ces structures.

Chaque jour, les services du ministère des Affaires étrangères reçoivent plusieurs Tunisiens qui désirent entrer en contact avec leurs proches qui se trouvent dans les prisons ou les centres de détention italiens, assurant que le département œuvre à travers ses missions à l’étranger en vue de répondre à leurs doléances.

Le ministère recherche avec les partenaires, en particulier ceux qui imposent aux Tunisiens un visa d’entrée, les moyens d’assouplir cette mesure et de lever certains obstacles qui s’opposent au principe de la liberté de circulation, a ajouté la même source qui souligne la nécessité de préserver la dignité des demandeurs de visa et de leur offrir les meilleures conditions d’accueil. D’ailleurs, le département négocie avec nombre de pays la suppression du visa et la recherche de formules plus pratiques qui facilite la circulation des personnes.