La commission parlementaire des Finances et du Budget a adopté, jeudi, le projet de loi de finances (PLF) rectificative de 2023 amendé, à l’issue d’une séance d’audition de la ministre des Finances, Sihem Nmessia.

Selon un communiqué publié vendredi, par l’ARP, ce projet de loi de finances a révisé à la baisse le taux de croissance à 0,9%, contre 1,8% estimé dans le cadre de la loi de finances pour cette année, et ce, suite à la dégradation du rendement agricole en raison de la sécheresse et du changement climatique.

La révision de ce taux s’est basée sur l’hypothèse d’un prix moyen de baril de pétrole de 83 contre 89 dollars estimé dans la loi de finances (LF) en 2023 et pris en considération d’autres hypothèses dont l’atténuation des effets de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine ainsi que la mise en œuvre des réformes, outre la poursuite de la hausse des prix des produits de base (carburants et céréales).

Selon le projet de loi de finances rectificative, le budget de l’Etat actualisé au titre de 2023 est fixé à 71 239 millions de dinars, contre 69 914 millions de dinars estimés dans la LF 2023, soit une hausse de 1,9%.

Ce projet prévoit, par ailleurs, une hausse du volume de la dette publique pour se situer à 127164 millions de dinars (MD), soit 80,2% du PIB, contre 124568 MD, prévus dans la loi de finances (LF) 2023.

D’après ce document, le gouvernement prévoit une hausse des dépenses du budget de l’Etat de 10,8% en 2023, contre 6,7% estimés dans la LF 2023, et ce, en raison de l’augmentation des dépenses liées aux subventions des produits de base (carburants et produits de base) et la hausse du taux d’endettement public.

Les besoins de financement de l’Etat pour l’année 2023 devraient s’élever à 25 879 millions de dinars contre 23 490 millions de dinars estimés dans la loi de finances de 2023, soit une hausse de 2 389 millions de dinars.

Selon le projet de loi des Finances de 2023, 10 711 millions de dinars seront consacrés au financement du déficit budgétaire alors que 14968 millions de dinars seront alloués à l’amortissement du principal de la dette. Pour les 200 millions de dinars restants, ils seront consacrés aux dépenses des prêts et avances du trésor.

S’agissant du déficit budgétaire (sans tenir compte des dons et des confiscations), il devrait atteindre 7,7% du PIB contre 5,2% estimés dans la loi de finances de 2023.
Pour ce qui est du volume de la dette publique, il a augmenté de 114 865 millions de dinars en 2022 à 127164 millions de dinars, soit 80,2% du PIB.