L’éternel phénomène migratoire ayant toujours caractérisé les peuples méditerranéens est au cœur de “L’Albatros “, une production tuniso-italienne théâtrale en deux parties, mise en scène par Chadli Arfaoui et Cinzia Maccagnano, qui a ouvert mardi soir, le bal de la saison artistique 2023-2024 à la Cité de la Culture.

Présentant une lecture moderne du phénomène de la migration sur les deux rives de la Méditerranée, L’Albatros a fait sa première tunisienne dans le cadre de la 4ème édition de la manifestation culturelle ” Les Sorties Théâtre ” qu’abrite le Théâtre des régions et le Théâtre des jeunes créateurs, du 19 au 24 septembre 2023. L’entrée est gratuite pour tous les spectacles programmés et qui débutent à 19h30, a annoncé le Théâtre de l’Opéra de Tunis.

Cette pièce théâtrale mixte italo-tunisienne s’inscrit dans le cadre du programme IEV de coopération transfrontalière Italie Tunisie 2014-2020, le projet ACCADEMIA co-financé par l’Union Européenne qui offre davantage de mobilité pour les artistes tunisiens et italiens.

Ce projet théâtral est le couronnement d’un cycle de formation destiné aux techniciens marquée par des rencontres artistiques et techniques entre les différents partenaires tunisiens et italiens. Après Tunis, L’Albatros aura une deuxième représentation prévue le 5 Octobre prochain en Italie, ont annoncé, ce lundi 18 septembre, les partenaires tunisiens et italiens au cours d’une conférence de presse organisée au Théâtre de l’Opéra de Tunis.

Un communiqué de l’Institut culturel italien de Tunis présente la fiche technique de L’Albatros dans ses deux parties dont voici les détails.

La première partie de l’Albatros est une production Théâtre de l’Opéra de Tunis écrite et mise en scène par Chadli Arfaoui. Elle est interprétée par Fatma Ben Saïdane, Abdelkader Ben Saïd, Ali Ben Saïd, Meriem Ben Hamida et Malek Zouaidi.

L’équipe artistique et technique tunisienne réunit aussi Lotfi Najeh (Assistant mise en scène), Mohamed Larbi Hached (Lumière), Ouadah Ouini (Création musique et son), Ashraf Messaoudi: Création mapping), Nizar Salah (Vidéo), Nawel Lassoued (Costumes), Kamel Dekhil (Décor) et Larbi Gharbi (Accessoires).

Synopsis : Ils sont cinq… le sixième est un petit bateau en papier… brisé par les vagues déferlantes de la mer… Ils sont cinq, le sixième est un bateau au fond sombre. Ils reviennent de loin… La vie reprend… les mots fusent… Ils parlent… Ils dansent, chantent et racontent les détails de leur aventure sur l’autre rive. A la recherche des disparus…

La deuxième partie de la pièce est une production italienne de Teatro Stabile de Catania, mise en scène par Cinzia Maccagnano d’après un texte et dramaturgie d’Emanuela Pistone. La scénographie, les costumes et la chorégraphie sont également l’œuvre de Cinzia Maccagnano.

Cette partie est portée par un casting italien composé de Carmela Buffa Calleo, Pietro Casano, Valeria La Bua, Franco Mirabella, Rita Fuoco Salonia et Agostino Zumbo.

Les autres membres de l’équipe italienne sont : Valeria La Bua (Assistante à la mise en scène), Gaetano La Mela (Lumières), Kurt Weill, John Kander et Arcangelo Corelli (Musique), Alessandro Mangano (Directeur de scène), Salvo Costa (Coordination du département électrique), Giuseppe Ali (Ingénieur du son), Claudia Mollica
(Couturière).

Les Scènes et les costumes ont été créés par le Laboratoire de Scénographie et de Couture de Théâtre Stabile de Catania. Le costume de l’acteur Agostino Zumbo a été créé par la styliste Melina Zumbo

Synopsis : Un entertainer inquiétant invite les personnes présentes à participer à une course métaphorique pour atteindre la fantomatique Baie des Rêves, le port sûr auquel a toujours aspiré cette partie de l’humanité obligée de quitter son propre pays à la recherche de meilleures conditions de vie.

La narration s’appuie sur des scènes qui, dans une tonalité grotesque, représentent certains aspects du phénomène éternel du voyage de l’humanité. Le récit à plusieurs voix du voyage de ceux qui ont quitté la Sicile, ou l’Italie en général, ainsi que le récit de ceux qui, aujourd’hui, ont notre pays comme destination ou comme étape, trouvent un écho dans les vers de l’Enéide.

Le voyage exemplaire du héros de Virgile nous rappelle que le mouvement constant des peuples est un phénomène millénaire.

L’espoir d’Enée que “quels que soient les événements/aucun jour ne brisera la paix” est aussi le nôtre.