Un projet pilote de construction d’une route intégrant des matériaux recyclés issus des déchets de BTP, au niveau de la Route nationale 3 (RN3) liant les régions d’El Mourouj et Fouchana (gouvernorat de Ben Arous), a été officiellement lancé.

Cette route qui sera réalisée dans le cadre du projet RE-MED, cofinancé par l’Union européenne, s’étale sur une longueur de 1,2 kilomètre.

Elle comprend 4 sections : 3 sections qui permettront de tester l’intégration d’un ou plusieurs matériaux recyclés et une 4ème qui constitue une section de référence réalisée avec des matériaux naturels non renouvelables.

Cette route sera équipée de capteurs qui permettent de suivre en temps réel son comportement sous l’effet du trafic et des conditions climatiques changeantes.

L’objectif est d’évaluer les nouvelles structures routières et d’analyser l’impact des variations climatiques.

Equipement : Valorisation des déchets BTP pour la construction des routes recyclées

Les capteurs collectent aussi, des données pour détecter les dégradations telles que l’usure, les fissures et les déformations, afin d’identifier les problèmes dès leur apparition.

Economie circulaire : Atelier sur la valorisation des déchets de construction et de démolition

Les données contribuent également, à créer des modèles de comportement mécanique pour simuler les réponses de la chaussée aux différentes contraintes. Il est à signaler que cette technique sera soumise à des tests techniques au cours des différentes étapes de la réalisation du projet afin de déceler ses avantages et son efficacité par rapport à la méthode classique utilisée dans la construction des routes.

La ministre de l’Equipement et de l’Habitat, Sarra Zaafrani et la Ministre de l’Environnement Leila Chikhaoui ont assisté au lancement des travaux de réalisation de la liaison.

Zaâfrani a fait valoir que ce projet pilote est le premier du genre en Tunisie et en Afrique.

De son côté, Chikhaoui, a fait remarquer que cette expérience pilote dans l’utilisation des gravats et des déchets de BTP dans la construction des routes, permettra de réduire les quantités de ces matières qui posent des problèmes majeurs d’ordre écologique à l’intérieur des chantiers et des villes, sans omettre leur rentabilité écologique, en tant qu’élément à valeur ajoutée pour la chaine de l’économie circulaire et la transition écologique.