Birou Iberis« Un cerveau bien soigné ne se fatigue jamais » et les cerveaux d’Imen Boumiza et de Ala Chaibi, fondateurs de la startup Iberis ou Birou, fonctionnent à plein gaz pour faciliter le travail des entreprises. Soit des applications qui permettent une gestion commerciale centralisée. Ils ont aussi mis à contribution l’IA pour améliorer les performances des PME-PMI en facilitant l’automatisation des processus qui sollicitent des compétences humaines.

Le point avec Ala Chaibi, cofondateur d’Iberis :

Qui est Ala Chaibi ?

Je suis titulaire d’un baccalauréat en informatique du lycée Essalem Boumhal. J’ai suivi un cursus de développement de système informatique a l’ISET Charguia, puis des cours du soir à Esprit, en cursus Génie logiciel.

Comment vous est venu l’idée de fonder votre start-up Birou ?

Avec la cofondatrice Imen Boumiza, je gérais une agence de développement informatique. Nous avions des échanges réguliers avec les entrepreneurs qui nous parlaient souvent de leurs mauvaises expériences et nous racontaient les difficultés qu’ils avaient pour bien gérer leurs finances. Des soucis que nous-mêmes vivions dans notre propre agence.

L’idée de fonder Birou.com est partie de là. Nous nous sommes dit pourquoi ne pas créer un produit qui solutionne ces problèmes. Une solution adaptée au contexte national qu’il s’agisse du statut de l’entrepreneur ou du cadre réglementaire. C’est comme cela qu’est né Iberis.

Birou ou Iberis est une plateforme SAS, qu’on intègre à travers des abonnements annuels ou mensuels de 260 Dt ou 26 Dt chaque mois en hors taxes. Soit un prix très accessible par rapport aux locaux et compétitif à l’international. Après adhésion, la plateforme offre un accès à 10 utilisateurs.

L’application est simple. Elle permet une gestion commerciale centralisée et surtout un accompagnement intelligent qui fait gagner énormément de temps aux entreprises et réduit les charges. Mais pas seulement, nous assurons une mission de conseil grâce à un module basé sur l’intelligence artificielle qui facilite la gestion de la trésorerie. Nous userons également de l’intelligence artificielle pour développer des outils plus sophistiqués et plus efficients. L’IA représente une technologie transformationnelle incontournable, d’où l’importance que nous lui accordons. Elle nous offre les moyens de gérer des volumes importants de data ce qui aide les entreprises à mécaniser les tâches, stimule la créativité et optimise la prise de décision.

Avec Imen et notre équipe, nous continuons à travailler sur d’autres modules et applications dont celle commerciale qui comprend le devis, la facturation, le solde et ainsi de suite. Un autre module est en cours de finalisation qui concerne les Ressources humaines.

Avez-vous d’autres applications en cours ?

A Iberis, le développement ne s’arrête pas et ce qui est encore plus important est que la plateforme opère en API. C’est l’interface de programmation d’application qui permet de connecter un logiciel ou un service à un autre logiciel ou service afin d’échanger des données et des fonctionnalités. Iberis offre également d’autres fonctionnalités. Ainsi si un opérateur a un site E-commerce, ou PrestaShop, il peut le synchroniser avec Birou, du coup, il peut traiter ses devis et factures aisément. Le module d’intelligence artificielle offert par Iberis facilite la prise de décision pour ce qui est de la gestion commerciale et en prime la trésorerie.

Parmi les partenariats stratégique d’Iberis, on trouve NG SIgn, spécialistes de la signature électronique et Smart capital by startup Tunisia et Open Tunisia.

Votre premier client ?

Notre premier client a découvert et acheté le premier abonnement 4 jours après la date de mise en ligne. Aujourd’hui, nous avons plus de 2.100 entreprises clientes. Le marché exprime toujours sa joie de retrouver un produit qu’il peut utiliser facilement.

Pourquoi Iberis n’a pas fait de levée de fonds ?

Au démarrage, nous n’avons fait aucune levée de fond par choix. Aujourd’hui, nous sommes en négociations pour la première levée de fond qui nous aidera à mieux nous implanter en Egypte principalement. L’Algérie et le Sénégal suivront.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali