La Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE) projette de lancer une série de projets à court et moyen termes afin de faire face au stress hydrique et au changement climatique auxquels fait face la Tunisie.

C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, lors d’une séance d’audition organisée, jeudi, par la commission parlementaire de l’agriculture et de la sécurité alimentaire et hydrique.

Les projets à court terme concernent le forage de puits profonds et la modernisation des réseaux de distribution des eaux.

Pour ce qui est des projets à moyen terme, ils s’articulent autour de l’investissement dans les eaux non conventionnelles.

Dans un exposé consacré aux projets futurs de la SONEDE, le ministère a indiqué que le plan d’action de la société prévoit la réhabilitation et la modernisation de certains équipements de distribution de l’eau potable, outre des mesures visant à faire face à la saison estivale 2023.

Evoquant l’approvisionnement en eau potable en milieu rural, la même source a fait savoir que le taux d’accès à l’eau courante a dépassé 95,95% en 2022 ( près de 3,6 millions d’habitants).

S’agissant de la situation des zones irriguées, leur superficie a atteint 442 mille hectares en 2022, contre 50 mille hectares en 1960, a fait remarqué le ministère, précisant que de nouvelles politiques sont en cours d’élaboration afin de rationaliser l’utilisation des eaux destinées à l’irrigation.

Lors de cette séance, des députés ont appelé à la nécessité d’instaurer la justice en matière d’accès à l’eau potable dans les différentes régions , de recourir à l’utilisation des eaux non conventionnelles et d’envisager la solution de dessalement de l’eau de mer.

Ils ont également plaidé en faveur de l’actualisation de la carte agricole de manière à tenir compte de l’empreinte hydrique. L’objectif étant d’améliorer la qualité de l’eau et rationaliser sa consommation.

La Tunisie connaît sa quatrième année de sécheresse. Le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale a atteint 36,1%, jusqu’au 12 juin dernier.

Les réserves d’eau dans les barrages tunisiens sont en baisse de 320,52 m3 (-27,65%) par rapport à la moyenne des trois dernières années. Il s’est situé à 838,59 m3 contre 1.159,11 m3.