Une assemblée générale animée que celle de la BIAT, il y a quelques jours, anecdotique quelquefois, houleuses d’autres fois, sous les regards, tour à tour amusés ou abasourdis, du directoire et des auditeurs face à la virulence des interventions de certains actionnaires voulant avoir les meilleures rémunérations pour leurs titres ou encore d’autres exprimant leur satisfaction et aussi leurs souhaits à une banque de laquelle ils attendent beaucoup.

C’est grâce à un climat relativement favorable pour le secteur bancaire que la BIAT a pu conforter sa posture de banque leader sur le marché national.

BIAT
BIAT AGO – avril 2023

La BIAT, a continué son ascension dans le respect de sa vision stratégique articulée autour de 3 axes : professionnalisme et bonne gouvernance, capacité d’adaptation à l’évolution du marché et accompagnement des clients sur le long terme ainsi que des investissements de plus en plus importants dans la RSE partant d’une profonde conviction du rôle qu’elle a à jouer dans le développement de l’économie durable du pays.

Les principaux indicateurs de la banque montrent une forte résilience et une politique commerciale active qui a permis de consolider l’assise clients et d’avoir de nouvelles parts de marchés.

Les dépôts ont ainsi progressé passant de 16 220 MD en 2021 à 17 167 MD en 2022 avec une part des dépôts à vue de 51,7% soit + 11,4%. Le taux d’épargne est, pour sa part, passé de 3 619 MD en 2021 à 4 161 MD en 2022. Les crédits nets n’ont, toutefois, pas enregistré de hausses importantes, affichant un + 1,2% et un montant de 12 279 MD en 2022.

La prudence est de rigueur dans une année 2023 difficile

Le PNB de la BIAT a aussi évolué passant de 1 016 MD en 2021 à 1 267 MD en 2022, la marge en intérêt a progressé allant de 472 MD à 560 MD.

Les charges opératoires ont augmenté passant de 450 MD en 2021 à 497 MD en 2022 avec un coefficient d’exploitation bancaire passant de 44,3% en 2021 à 39,2% en 2022. Ce qui prouve les efforts fournis par la banque pour maîtriser ses charges.

La charge du risque s’est accrue passant de 208 MD en 2021 à 293 MD en 2022, mais il ne s’agit nullement de créances classées, s’est-on empressé de préciser pour rassurer une assistance constituée en grande partie de petits actionnaires. Le ratio de solvabilité de la BIAT à 15,7% en 2022 contre 14,2% en 2022.

Le résultat net consolidé de la BIAT s’est établi à 312 MD en 2022 soit +10,2% par rapport à l’année précédente.

Mais il n’est pas dit que l’année 2023 sera aussi favorable que 2022 ! Ismail Mabrouk, président du Conseil d’Administration de la BIAT, l’a clairement déclaré. La prudence est de rigueur dans un contexte économique difficile.

Il a aussi précisé que la Banque implantée aujourd’hui en Libye ne peut pas accompagner des entreprises dans des pays africains où le nombre d’opérateurs tunisiens n’est pas conséquent.

Les détenteurs des titres BIAT présents lors de l’assemblée n’ont pas manqué de lancer des critiques acerbes à la direction à propos des prêts accordés à l’Etat : « Nous ne pouvons cautionner des emprunts à l’Etat que vous puisez dans nos dépôts pour financer des établissements publics mal gérés et qui perdent de l’argent ».

Mabrouk a rassuré son auditoire en précisant que les prêts de la BIAT sont des BTCT et qu’à ce titre, il n’y a pas de risques sur les fonds. Il a aussi expliqué aux actionnaires qui insistaient pour augmenter les rémunérations des actions, que la banque est tenue de respecter les réglementations en vigueur et les ratios prudentiels.

La BIAT figure au premier rang des banques privées en Tunisie, son savoir-faire et la qualité de son management sont reconnus à l’international, en témoigne les nombreux prix dont elle a été sacrée, dont ceux de la meilleure Stratégie de digitalisation en Afrique du Nord et de la meilleure Gouvernance Bancaire en Tunisie attribué par Capital Finance International  et aussi ceux de la meilleure Banque Dépositaire en Tunisie attribué par Global Finance et du Prix «Meilleur service client de l’année 2022 » en Tunisie qui récompense la prise en charge à tous les points de contact avec les clients : contacts humains, téléphoniques ou digitaux.

Aujourd’hui ses dirigeants ambitionnent de la propulser au rang des premières banques africaines.