La pandémie de Covid-19 (2020-2021) a été sans doute boosté le e-banking dans beaucoup de pays en développement, à l’instar du Royaume du Maroc, et cette suite aux restrictions de déplacement imposées par les autorités sanitaires.

Cependant, au Maroc justement, on estime que le secteur bancaire peut davantage attirer de clientèle. En effet, «… sites web, applications mobiles pour tous, options sécurisées de paiement en ligne, ou encore outils avancés mis à disposition pour la gestion des finances personnelles, l’e-banking au Maroc reflète une prise de conscience de la part des banques marocaines de l’importance de la digitalisation perçue comme le meilleur moyen de répondre aux nouveaux besoins des clients à la recherche des services personnalisés, accessibles partout et à tout moment », écrit l’agence presse marocaine (MAP).

73% des Marocains bancarisés utilisent au moins un service en ligne de leur banque, indique le Groupe Sunergia dans une étude portant sur l’évolution de la digitalisation des banques marocaines. «… Cette moyenne, reflétant un bon taux de satisfaction, résulte de l’amélioration des services bancaires en ligne offerts aux clients ».

Seulement, cette étude soulève une difficulté à laquelle font face les banques au Maroc : « le taux relativement important de clients n’utilisant pas ces services ».

Alors pour baisser ce taux de “non-utilisation“ des services e-banking, les banques ont décidé d’attaquer le marché en essayant de convaincre les clients de se séparer de leur banquier. Pour cela, elles misent, dans leur majorité, sur un argument choc, en l’occurrence la gratuité.

Par conséquent, « désormais créer un compte bancaire en trois clics et devenir son propre banquier n’a jamais été aussi facile. Un pas réussi qui explique la hausse continue du nombre de comptes bancaires ouverts… ».

En outre, les banques marocaines mettent en place d’arguments en vue d’attirer de plus de clients, en leur proposant de multiples choix et d’offres, telles des «… primes de bienvenue généreuses à l’ouverture de compte en ligne pour la première fois, ou encore des cartes de paiement et plusieurs services gratuits », rapporte MAP.

Seul bémol, ces banques en ligne ne sont pas adaptées à tous les profils et les portefeuilles. Tout le monde n’est pas le bienvenu dans la banque en ligne… ». Ainsi, pour ouvrir un compte bancaire en ligne, il est indispensable de réunir certaines conditions, par exemple « un justificatif d’un revenu minimum par mois, ou un dépôt d’une somme, fixée au préalable, sur son compte d’épargne ».

Qu’à cela ne tienne, le secteur bancaire marocain est conscient de l’importance du digital pour sa clientèle mais aussi des défis et contraintes à relever, entre autres «… la confiance des clients, la gestion du risque et l’innovation pour pouvoir développer l’e-banking ».