Bien qu’elle n’ait pas encore ratifié la Convention de Minamata (ville du Japon), la Tunisie, à travers son ministère de la Santé, a pris la bonne décision d’interdire, en vertu d’une circulaire, les amalgames dentaires dans les structures de santé publiques et privées, pour soigner les caries des enfants de moins de 15 ans et des femmes enceintes ou allaitantes.

“La Tunisie est ainsi devenue le premier pays d’Afrique et de la région MENA à prendre des mesures concernant les amalgames, bien qu’elle n’ait pas encore ratifié la Convention de Minamata. Nous espérons qu’elle le fera cette année”, a déclaré Semia Gharbi, présidente de l’Association d’éducation environnementale pour les futures générations (AEEFG), qui milite, avec l’Alliance mondiale pour une dentisterie sans mercure, pour exclure ce matériau d’obturation dentaire composé à 50 % de mercure et qui est une neurotoxine et un polluant.

D’après elle, l’association tunisienne et des partenaires étrangers travaillent de concert depuis de nombreuses années avec le soutien des ministères de la Santé et de l’Environnement en Tunisie pour mettre en œuvre l’amendement relatif aux enfants et mettre fin à l’utilisation des amalgames chez les enfants, les femmes enceintes et les femmes qui allaitent.

L’Amendement de l’enfants à la Convention de Minamata sur le mercure prévoit “d’exclure ou ne pas autoriser, en prenant les mesures qui s’imposent, ou recommander de ne pas utiliser d’amalgames dentaires pour le traitement dentaire des dents de lait, des patients de moins de 15 ans et des femmes enceintes et allaitante”.