Un projet financé par la Banque africaine de développement (http://www.AfDB.org) en Sierra Leone développe rapidement les compétences techniques et commerciales des jeunes du pays.

Approuvé par le Conseil d’administration de la Banque il y a quatre ans, le “Freetown Water, Sanitation, Hygiene and Aquatic Environment Revamping Project” (Projet d’alimentation en eau, d’assainissement, d’hygiène et de réhabilitation de l’environnement aquatique de Freetown) a fortement soutenu la formation et a contribué à la création de groupes de micros et petites entreprises pour l’installation de compteurs d’eau.

Le taux de chômage élevé des jeunes est un défi auquel sont confrontés de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, dont la Sierra Leone, pays d’Afrique de l’Ouest frontalier de la Guinée et du Liberia.

Selon la Commission nationale de la jeunesse de ce pays, environ 70 % des jeunes sont sous-employés ou au chômage, et 800 000 d’entre eux chercheraient activement un emploi. Pour relever ce défi, le projet intègre la création d’emplois et l’autonomisation des jeunes dans ses principales stratégies. D’ici la fin des cinq ans et demi de durée de vie du projet, quelque 27 000 nouveaux emplois devraient être créés pour les jeunes en Sierra Leone.

À un an et demi de son terme, le projet a été exécuté dans tout le Grand Freetown par la Guma Valley Water Company et des agences partenaires.

La réhabilitation des systèmes d’approvisionnement en eau des villes d’Angola et de Babadorie, dans l’ouest du pays, a commencé. La modernisation du barrage de Kongo/Tacuyama devrait commencer dès que possible.

D’autres activités comprennent la livraison de matériel sanitaire et le recrutement de stagiaires diplômés déployés dans le cadre du projet de gestion intégrée des ressources en eau et d’amélioration des moyens de subsistance.

Le projet a permis de former des jeunes à la plomberie et à la gestion d’entreprise. Cette formation a été dispensée dans le cadre d’un contrat de fourniture et d’installation de compteurs d’eau. Cela leur a permis de créer de petites entreprises pour réaliser des travaux d’installation de compteurs dans la capitale, Freetown.

Sylvia Temple, habitante d’Aberdeen, est une bénéficiaire de la formation. « C’était une excellente occasion pour les jeunes chômeurs de générer un revenu », a-t-elle déclaré, ajoutant : « La formation à l’entrepreneuriat m’a équipée pour gérer du personnel et résoudre des problèmes liés à des problématiques diverses. »

Salamatu Kamara, une autre bénéficiaire de la formation, a également salué les avantages du programme, le décrivant comme étant bon et durable. Elle a déclaré : «Mon groupe a été certifié et engagé par la GVWC [Guma Valley Water Company] pour l’installation de compteurs, et je suis actuellement directrice commerciale de l’entreprise».

« Elle peut être durable si la GVWC continue à installer des compteurs pour tous les ménages. Cela nous permettra de fournir un service d’entretien régulier des compteurs et de participer à leur remplacement ultérieur. Cela nous a également permis de créer nos propres entreprises privées. Les bénéfices financiers m’ont permis de subvenir aux besoins de mon ménage. À ce jour, nous avons installé 100 compteurs ».

Le projet devrait permettre d’augmenter de 15 % l’accès à l’eau potable et de 7 % l’accès à des installations sanitaires améliorées en Sierra Leone. Le coût total du projet s’élève à 189,17 millions de dollars. Ce montant comprend 14 millions de dollars provenant du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels pour les pays à faible revenu du Groupe de la Banque africaine de développement.

Quelque 1,4 million de personnes (dont 51% de femmes) bénéficient directement du projet. Il fournit un accès à l’eau potable, avec notamment de nouvelles installations pour 1 million de personnes et le rétablissement d’un service d’eau quotidien régulier pour 400 000 personnes. Grâce à lui, les conditions sanitaires environnementales sont améliorées. Cela inclut les habitudes d’hygiène et d’assainissement d’au moins 200 000 personnes dans les communautés vulnérables du Grand Freetown.