L’Union nationale des opérateurs de la filière bio organise le 9 février 2023 une journée d’échange et de réflexion sur le marché local de l’agriculture biologique, et ce à la ferme thérapeutique Gaia de Sidi Thabet.

L’initiative est organisée en partenariat avec l’Agence italienne de pour la coopération au développement (AICS), Programme ADAPT, financée par l’Union européenne et avec le soutien de l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles (ATUGE) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).

Cette rencontre traduit la volonté des parties, face aux défis climatiques et sanitaires actuels, de mettre en œuvre des actions visant à soutenir l’agriculture biologique et les pratiques agricoles soucieuses de la santé humaine et du respect de l’équilibre naturel, à améliorer les systèmes de production avec une prise de conscience écologique et à promouvoir une consommation alimentaire plus responsable.

En effet, les modèles de production actuels avec des pratiques culturales intensives, ont permis de nourrir une population mondiale en forte croissance durant les dernières décennies, au détriment des ressources naturelles. Ces limites ont montré l’urgence d’une transition vers des systèmes agro-écologiques plus résilients.

En dehors de nos frontières, le consommateur s’oriente de plus en plus vers une consommation responsable. Ainsi, les produits issus de l’agriculture biologique sont de plus en plus demandés. Entre 2000 et 2018, le nombre de fermes bio a été multiplié par 11,2 et la surface cultivée en bio par 4,6 dans le monde. En 2019, la valeur du marché du bio dépassait les 110 milliards de dollars des Etats-Unis.

Quid de la bio en Tunisie ?

Dans ce paysage international, la Tunisie se positionne en tant que premier exportateur mondial d’huile bio. Elle est aussi le premier pays en Afrique en termes de superficies dédiées à l’agriculture biologique avec 325 817 hectares (ha).

Sur le marché tunisien, les produits «bio» sont également en plein essor : la distribution des produits issus de l’agriculture biologique est discrète. Les professionnels du secteur considèrent toutefois que ce marché croit à un rythme lent et que la consommation reste faible en deçà du potentiel existant, notamment en raison du prix élevé et de la faible disponibilité de ces produits.

De même, le manque de sensibilisation du consommateur tunisien à l’impact négatif des pesticides sur sa santé et sur l’environnement impacte également l’évolution de la demande.

Par conséquent, la rencontre du 9 février vise à réunir tous les acteurs de l’écosystème de la filière bio afin de proposer des solutions innovantes pour développer le marché local des produits biologiques. Des groupes de travail d’échange et de réflexion seront ainsi organisés dans le cadre de cette rencontre.