A l’instar de la Tunisie, le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique (près de 214 millions d’habitants), a promulgué, le 19 octobre 2022, une loi sur les start-up, la Nigeria Startup Act, mais qui n’est pas encore entrée en vigueur. A la différence du Start Up Act de la Tunisie qui est fonctionnel depuis quelques années.

C’est pour cette raison qu’une délégation du Bureau de l’innovation du Nigeria effectue, depuis le lundi 23 janvier 2023, une visite de travail en Tunisie, et ce à l’invitation de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), nous apprend le site web weartech.africa.

A souligner au passage que cette visite de la délégation du Nigeria s’inscrit dans le cadre du projet NINJA – pour Next Innovation with Japan – lancé par la JICA et qui touche 19 pays africains dont la Tunisie, dont l’objectif vise à assurer un soutien complet et adapté aux entrepreneurs à différents stades de développement de leur activité.

Il s’agit de s’inspirer de l’expertise de “l’écosystème tunisien des start-up et s’informer de la manière dont les acteurs privés et publics collaborent pour développer le secteur“, parce l’expérience tunisienne pourrait être bénéfique pour le Nigeria lors de la mise en œuvre de la Nigeria Startup Act. Il faudrait donc que les entreprises tunisiennes du secteur aillent accompagner cette mise en œuvre.

En effet, Fuwa Naonobu, le consultant de la JICA qui accompagne les tech entrepreneurs nigérians, a souligné : «Nous sommes venus pour apprendre des expériences des acteurs de l’écosystème tunisien tout au long des phases de pré- et post-mise en œuvre de la Nigeria Startup Act».

A noter que cette délégation a à sa tête l’assistant spécial principal du président du Nigeria sur transformation numérique, Oswald Guobadia Osaretin. Ce dernier a rencontré des représentants du ministère des Technologies et de la communication. En outre, la délégation a eu rencontré plusieurs start-up et accélérateurs de start-up, entre autres Smart Capital, Africinvest, Flat6labs, Technopole El Ghazala, Instadeep.

Le marché nigérian peut constituer une opportunité pour les entreprises tunisiennes, en ce sens que le Nigeria demeure le numéro en Afrique en termes de mobilisation de financements du secteur de la Fintech. Il faut oser aller se frotter aux eaux souvent troubles des marchés africains mais qui ont un énorme potentiel. Car, à force d’attendre et d’hésiter, d’autres risquent de prendre les “places“ disponibles“.

C’est une chance de voir des entrepreneurs anglophones s’intéresser à un pays francophone et par-dessus tout africain, d’habitude ils préfèrent aller voir vers la Grande-Bretagne, la Suède, les Etats-Unis, Canada, Chine ou l’Inde.