L’Institut national de la statistique (lNS) célèbre, vendredi 18 courant, la Journée africaine de la statistique (fêtée le 18 novembre de chaque année), pour promouvoir la compréhension de l’importance des statistiques dans toutes les dimensions de la vie (société, économie et environnement), a fait savoir l’institut dans un communiqué.

Le thème de la journée 2022 est ” Renforcer les systèmes de données en modernisant la production et l’utilisation des statistiques agricoles : comment mieux accompagner les politiques et améliorer la résilience de l’agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire en Afrique “.

Ce thème cadre avec celui de l’Union africaine, ” 2022, année de la nutrition : renforcer la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain “, et se veut un appel à la modernisation des systèmes de données pour la production, la diffusion et l’utilisation des statistiques agricoles, a précisé l’INS dans le communiqué publié à cette occasion.

Le thème de la Journée africaine de la statistique 2022 a été choisi pour sensibiliser les décideurs, les partenaires techniques et financiers, les producteurs et utilisateurs de données (dont les chercheurs) et le public à l’importance des données et de la statistique pour renforcer la résilience et mettre un terme à la faim en Afrique.

Les cadres et initiatives organisées à l’échelle continentale et mondiale visent à éliminer la faim par un développement axé sur l’agriculture. Il s’agit d’axer sur le rôle central de l’agriculture dans la sécurité alimentaire et la résistance aux chocs des populations africaines, laquelle est encore plus patente aujourd’hui qu’avant la pandémie de Covid-19. Les cadres existants aux niveaux infranational, national, sous-régional, régional et mondial soulignent tous le rôle crucial que joue l’agriculture en Afrique, a précisé la même source.

Les systèmes statistiques nationaux africains jouent un rôle central dans la modernisation des opérations de la chaîne de valeur des données, telles que la génération, la diffusion et l’administration des données, en vue de parvenir à la production et à l’utilisation en temps voulu de statistiques agricoles officielles fiables, ces statistiques étant essentielles à l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes. En outre, la société civile, le monde universitaire et le secteur privé ont tous des rôles complémentaires et supplémentaires à jouer en tant qu’importants producteurs de données alternatifs.

Il s’agit du renforcement des systèmes de données par la modernisation de la production et de l’utilisation des statistiques agricoles pour mieux comprendre les enjeux et les perspectives associés à la réalisation de tous les objectifs de développement durable reliés à l’agriculture et de leurs cibles. Il est indispensable de disposer de données et d’analyses statistiques de haute qualité pour éclairer la prise de décisions et la conception des politiques. Bien que des efforts notables aient été faits pour améliorer la disponibilité des données concernant les indicateurs relatifs à l’agriculture, à la nutrition et à la sécurité alimentaire, il reste beaucoup à faire pour faire passer au premier plan le renforcement et l’amélioration des systèmes de statistique agricole existants en Afrique, lit-on dans le même communiqué.

La pandémie a pesé lourdement sur les systèmes statistiques nationaux du continent de diverses manières, notamment sur les plans financier, opérationnel et méthodologique. En outre, la pandémie a mis en évidence la nécessité de moderniser les systèmes statistiques nationaux, par la mise au point et l’adoption d’autres méthodes de collecte de données agricoles, telles que l’observation de la Terre et le moissonnage de données, et l’utilisation de données mobiles, de données en ligne et de données administratives.

Cette modernisation doit être renforcée de manière appropriée et durable pour atteindre les objectifs du Programme 2030 et de l’Agenda 2063.

On prévoit qu’en 2030, près de 670 millions de personnes souffriront de la faim, soit 8 % de la population mondiale soit le même nombre qu’en 2015, année du lancement du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Bien que l’on s’attende à ce que le monde sorte de la pandémie de COVID-19 en 2021, des inégalités exacerbées continuent de prévaloir au sein des pays et entre eux, en raison de l’inégalité des modèles de reprise économique et de la non-récupération de leurs pertes de revenus par les personnes les plus touchées par la pandémie.