Si l’on en croit la plateforme agridigital.net, la Cité des sciences à Tunis va accueillir, en mode hybride, du 21 au 23 juin 2022, la première édition du « Forum africain de la formation, de l’enseignement supérieur et de la recherche agricoles » (FAFESRA), cité par l’ONAGRI.

Chaker Essid, fondateur de la plateforme africaine du réseautage et d’innovation (ITAUN), organisateur de ce rendez-vous continental, interrogé par le site agridigital.net, explique le pourquoi d’une telle rencontre à Tunis.

«… La plateforme africaine de réseautage et d’innovation (ITAUN), l’Agence de la vulgarisation et de la formation agricoles (AVFA) et l’Institution de la recherche et de l’enseignement supérieur agricoles (IRESA) organisent cette première édition du FAFESRA, du 21 au 23 juin 2022, sous format hybride à la Cité des sciences à Tunis », souligne-t-il.

Le thème de cette première édition est “La dynamisation du continuum du savoir et la coopération sud-sud au service de la croissance et le développement inclusif et durable”.

Le FAEFA’22 constituera une rencontre d’échanges et de consolidation des acquis de la coopération panafricaine en matière de formation et de recherche scientifique, mise sur la formation professionnelle et l’entrepreneuriat pour promouvoir l’emploi des femmes et des jeunes en Afrique et accroitre la productivité, en favorisant le soutien à l’intégration et à l’alignement de l’enseignement, de la recherche et de la Formation agricole technique et professionnel dans les stratégies des nations, explique Chaker Essid.

Concernant les objectifs attendus de ce forum, sils sont nombreux, entre autres le raffermissement des échanges entre les établissements de formation et de recherche agricoles à l’échelle africaine, le partage des expériences et des bonnes pratiques, la promotion de l’innovation, la promotion des chaines des valeurs, etc.

Par ailleurs, Chaker Essid assure que « la formation agricole n’a pas vocation de diffuser que des connaissances techniques. Elle est appelée en outre à disséminer les connaissances économiques, environnementales, managériales, organisationnelles, comportementales… ».

Pour des raisons nutritionnelles et sanitaires, les consommateurs sont de plus en plus soucieux de la qualité des aliments, observe-t-il. « C’est ainsi que des démarches qualité, déclinées en modes de production agroécologiques (permaculture, agriculture biologique, etc.), ont gagné plus de terrain dans le monde ».

Interrogé sur l’impact de la crise alimentaire due à la guerre en Ukraine sur l’Afrique, Chaker Essid a répondu : « Depuis le début de la guerre Russie-Ukraine, l’agriculture en Afrique est au point mort dans bon nombre de pays. Cette guerre a perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales en nourriture, en carburant et en engrais, et a causé plusieurs problèmes à certains pays africains voire des crises alimentaires justifiées par la hausse des prix de ces produits, notamment des denrées alimentaires, à des niveaux record vu que la Russie et l’Ukraine figurent parmi les principaux exportateurs de céréales (blé, maïs) et d’huiles végétales (huile de tournesol) ».

Et d’ajouter : « Cette hausse du prix du blé affecte déjà les personnes les plus vulnérables, notamment celles qui vivent en zones urbaines. Nombreux pays africains dépendent fortement des importations – et plus précisément, des importations de denrées alimentaires et d’engrais, du blé russe et ukrainien ».

Selon lui, près de 30 pays, dont de nombreux pays en développement, importent plus d’un tiers de leur blé de l’un ou des deux pays, 16 d’entre eux en importent plus de la moitié et 2 d’entre eux en importent 100%.

« Certains points en rapport avec la crise alimentaire en Afrique seront évoqués lors de notre forum, nous mettrons l’accent sur l’innovation dans le domaine de la formation et de la recherche agricoles. Egalement, nous étudierons les différentes solutions possibles pour hausser la productivité de certains secteurs et focaliser sur des alternatives productions afin de remédier ultérieurement à ce genre de crise ».

Pour lire l’article ici