La direction provisoire de l’Agence technique des transports terrestres (ATTT), relevant du ministère du Transport, vient d’annoncer le limogeage de 7 directeurs régionaux de l’Agence. Il s’agit de ceux de Tunis, Bizerte, Jendouba, La Manouba, Ariana, Tozeur et Monastir, lesquels ont été remplacés par des responsables provisoires.

L’ATTT a une triple mission, rappelons-le : assurer les visites techniques des véhicules, effectuer les formalités et opérations relatives aux permis de conduire, et aménager, entretenir, équiper et exploiter les gares routières.

Pour revenir aux limogeages, ils interviennent dans le cadre de l’assainissement et de la moralisation des 1 600 cadres et agents de cette entreprise publique que d’aucuns accusent d’être une entreprise corrompue et d’être à l’origine de l’augmentation des accidents de circulation en raison de la validation de “fausses visites techniques“.

La Tunisie enregistre, en moyenne annuelle, 7 000 accidents de circulation qui font 1 200 morts et 8 000 blessés. La plupart des accidents sont dus à des déficiences techniques des véhicules.

Point d’orgue de ces accidents, celui qui a eu lieu, le 1er décembre 2019, dans la délégation d’Amdoun (nord-ouest de Tunisie). Cet accident, le plus grave dans l’histoire du pays, avait fait une trentaine de morts et une quinzaine de blessés. Il avait fait une révélation plus qu’inquiétante portant sur la défaillance du système de contrôle des véhicules en Tunisie, connu plus communément sous l’appellation de visite technique. Le bus qui transportait les voyageurs était doté d’un document prouvant une visite technique… mais falsifiée.

ABS