Près de 250 visiteurs ont afflué en une heure-trente vers le stand de l’association “Saveurs de mon pays” dans le cadre de la quatrième édition du Festival international de l’olivier ouvert officiellement, dimanche 13 mars à Sfax, par le ministre du Tourisme, Mohamed Moez Belhassine.

Installé aux côtés du stand de la délégation régionale des affaires culturelles de Sfax, le stand ayant porté le slogan “Saveurs de mon pays avec l’arôme de l’huile d’olive” a offert gratuitement au large public un buffet de six mètres avec au menu des plats authentiques soigneusement préparés par les chefs et cheffes des différents clubs de l’association participants, ayant ravivé les papilles de toux ceux qui y ont goûté pour la première fois.

Grâce à la coopération et à la générosité de l’organisateur du festival en l’occurrence l’association “Tounes Ezzaytouna” présidée par Faouzi Zayani, un grand acteur culturel que “notre association a pu exposer ses plats et son buffet de dégustation” a tenu à préciser Latifa Khairi, présidente de l’association et dont la présence constitue une première.

C’est grâce à de telles initiatives, explique-t-elle, qu'”on peut promouvoir davantage notre gastronomie tunisienne peu connue ou le plus souvent méconnue” et qui d’ailleurs a suscité en un laps de temps très court l’esprit de découverte et de curiosité auprès de toutes les tranches d’âge et toutes les nationalités.

Présentes dans les lieux, certaines membres de la Fédération féminine arabe pour l’huile d’olive ayant tenu son assemblée fondatrice à Sfax en marge du festival international de l’olivier ont exprimé leur admiration et fait part de leur volonté de s’inspirer de cet exemple dans l’organisation de foires et salons dans leurs pays respectifs.

Faisant le tour entre les différents stands, Latifa Khairi a tenu à souligner que le festival porté par l’association “Tounes Ezzaytouna” est prometteur dans cette quatrième édition dès lors qu’il a permis à tous les secteurs et voix à vocation culturelle, sociale et éducative d’être présents ce qui dénote de sa singularité et de son originalité aussi bien sur le plan de la conception que de l’organisation.

Organisé sous le signe “L’olivier cadeau de la Tunisie” le festival international de l’olivier qui se tient dans sa quatrième édition jusqu’au 17 mars 2022 offre à ses visiteurs une occasion non seulement de découvrir les différentes variétés de l’huile d’olive ou des produits de terroir (Bsisa, miel,….) mais aussi des stands à vocation culturelle et sociale.

Outre le stand du forum des arts et cultures de Sfax et celui de la délégation régionale des affaires culturelles de Sfax où sont exposées toutes sortes de publications anciennes et récentes et des affiches donnant un aperçu des diverses institutions culturelles dans la région, l’on retrouve le stand, joliment préparé, de l’association du festival El Hajouja à Chihia qui a attiré un grand nombre de curieux et passionnés avertis.

Présent dans les lieux, le président de l’association, Noureddine Bouguacha, a donné un aperçu des objectifs de l’association qui oeuvre à faire connaître l’histoire de Sfax, à valoriser le patrimoine de la ville et à documenter son patrimoine immatériel évoquant dans ce sens l’idée du lancement du festival Hajouja dont la première session remonte à 2013 avant la fondation de l’association pour promouvoir et sauvegarder le patrimoine immatériel.

“Depuis chaque année on choisit un thème ( femme, remparts, musique, bâtiments, pluie…) et on essaie d’explorer l’histoire de la ville en rapport avec ce thème. Cette année on a choisi la mer et on commencé au mois de janvier (censé terminé le 16 janvier) mais la situation Covid-19 à l’époque nous a empêché” a-t-il expliqué. La reprise a-t-il annoncé sera le 21 Mars prochain avec quelques soirées et une journée grand public le 26 Mars pour déguster le plat Hajouja et découvrir des activités en rapport avec le thème.

Chaque année, a-t-mentionné, à la moitié du mois de janvier, les Sfaxiens célèbrent la Hajouja. Plusieurs festivités sont organisées à l’occasion, et des plats spécifiques à cette fête sont préparés. Il s’agit d’une fête dont les origines remontent au XIIe siècle, quand les Normands de Sicile occupèrent plusieurs villes côtières dont Sfax.

Mais la population se souleva et renvoya les envahisseurs. Cette victoire fut inscrite dans la mémoire collective des Sfaxiens, sous le nom de Hajouja. Certains unissent cette fête au Nouvel An amazigh ou la fête de Yennayer qui est célébrée le 12 ou le 14 janvier, et qui correspond à la sortie des ” Lyeli el bidh ” et l’entrée des ” Lyeli el soud ” selon le calendrier agricole berbère. Lors de la fête Hajouja, les Sfaxiens ont conservé certaines traditions culinaires au fil des années. La Rfissa et la Mrissa sont préparées et dégustées à l’occasion.

Au beau milieu des nombreux stands où sont exposées entre autres diverses gammes de produits de terroir et de cosmétiques, le public se trouve attiré par une grande banderole “Les enfants autistes ne comprennent pas notre monde, faisons en sorte de comprendre le leur”.

C’est dans un stand de l’association “Essaada des autistes” que sont exposés à la vente et à des prix symboliques des articles variés réalisés par des autistes (accessoires, petits couffins, coussins) dont la beauté dégage l’esprit créatif artistique et de pleine volonté de vivre et de réussir.

Réussir et faire connaitre nos compétences est le leitmotiv d’un groupe de jeunes élèves du collège El Fadhel Ben Achour (Sfax 2) ayant pris place au Festival pour faire connaître leur monde : la robotique et la protection de l’environnement à travers leur distinction dans le cadre de leur participation à la semaine arabe de la robotique organisée dans sa deuxième session au Caire du 21 au 28 février 2022.