Il ne fait plus aucun doute, Olaf Scholz sera élu par le Bundestag, mercredi 8 décembre 2021, comme nouveau chancelier, et ce après que le FDP, le SPD et les Verts ont apporté un franc soutien à la nouvelle coalition. «Il prendra la tête d’«un exécutif strictement paritaire entre hommes et femmes – une première en Allemagne » et résolument pro-européen, écrivent nos confrères des echos.fr.

Ceci étant, tout le monde s’accorde, en Allemagne et ailleurs en Europe, pour dire que d’immenses défis (essentiellement au nombre de six) attendent le social-démocrate et son gouvernement (8 hommes et 8 femmes).

Scholz doit s’atteler à «… surmonter la pandémie de Covid-19, accélérer la transition énergétique sans mettre à terre le moteur industriel allemand ni creuser les écarts de richesses, prévenir une nouvelle vague de réfugiés aux portes de l’UE, résoudre le bras de fer avec la Russie autour de l’Ukraine, repenser les relations avec la Chine, redéfinir la politique de défense.

D’ailleurs, la politologue allemande, Ursula Münch, n’a pas manqué de souligner que «… rarement un gouvernement n’aura eu d’aussi importantes tâches à mener de front». Mais c’est établi, impossible n’est pas allemand, pour paraphraser l’autre.

Dans sa composition, le nouveau gouvernement lance un clin d’œil à la France, en tout cas ce qui est surnommé le « couple franco-allemand » avec des secrétaires d’Etat francophones rodés aux questions européennes.

Dans ce cadre, les echos.fr écrivent : «… la France s’est inquiétée des positions très orthodoxes du futur ministre des Finances, Christian Lindner, en matière budgétaire. Elle est rassurée de voir renforcé son statut de partenaire privilégié à la veille de prendre la présidence du Conseil de l’UE. Symbole fort : Olaf Scholz prévoit de se rendre à Paris dès vendredi (10 décembre 2021) ».

Cependant, il faudra attendre encore un peu pour connaître ce que sera la nouvelle politique africaine en général et maghrébine d’Allemagne en particulier. Mais cela ne devrait trop inquiéter notamment la Tunisie, les lignes tracées par Angela Merkel ne devraient pas fondamentalement changer.

TB