Le mouvement Ennahdha “refuse à la violation des procédures constitutionnelles dans le processus de formation du nouveau gouvernement”, qualifiant celui de Bouden de “gouvernement du fait accompli et du décret anticonstitutionnel 117”.

Dans une déclaration publiée jeudi 14 octobre 2021, Ennahdha relève, à l’issue de la réunion périodique de son bureau exécutif tenue dans la soirée de mercredi, que “l’absence de légitimité va accroître les défis et les obstacles pour le gouvernement dans le traitement des affaires nationales et ses relations avec les partenaires internationaux”.

Sur un autre plan, Ennahdha s’est dit étonné “de la persistance du discours virulent envers les opposants politiques”, en allusion au discours du président de la République, Kais Saied.

“Il s’agit d’un discours qui divise le peuple tunisien, alimente les conflits et porte atteinte à l’unité nationale et à la réputation de la Tunisie, de même qu’il réduit les opportunités de coopération avec les institutions internationales et nuit au tissu économique national sans prendre en considération la situation financière difficile du pays”, déplore Ennahdha.

Le mouvement met, également, en garde contre “le danger de continuer d’exercer des pressions sur la justice”, réclamant de respecter son indépendance et de réunir tous les moyens nécessaires à ce service public et ce, dans le respect du principe de séparation des pouvoirs.

La cheffe et les membres du nouveau gouvernement avaient prêté serment devant le président de la République, lundi dernier, immédiatement après l’annonce de sa composition.