Pour résoudre les dettes des Caisses de sécurité sociale et des entreprises publiques, les officiels appellent, au nom de « la solidarité nationale », les contribuables à mettre la main dans la poche pour financer les déficits, mais aucun mot n’est prononcé quant à la mauvaise gouvernance et la corruption qui gangrènent ces structures.

S’agissant des Caisses sociales, Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, propose de créer un fonds pour la liquidation de leurs créances. Ces créances étant de l’ordre de 3 milliards de dinars pour la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de 2 milliards de dinars auprès de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS).

Officiellement, la CNSS et CNRPS doivent, ensemble, à la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) 5 milliards de dinars.

Pour sa part, le « très sérieux» think tank officiel, l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) vient d’annoncer une solution pour résoudre la dette croisée des entreprises publiques. Il s’agit de restructurer le passif de ces entreprises par la création d’un système de compensation de la dette croisée entre les secteurs publics et l’Etat ainsi que celle entre secteurs publics.

L’idée serait, d’après les calculs du think tank, de réduire le gap de financement de 5,280 milliards de dinars dont 3,850 milliards de dinars provenant de 0,5% (STIR, STEG, ETAP, SNDP), le social dans la limite de 0,4% (CNSS, CNRPS, CNAM, Pharmacie centrale).

A propos de la compensation intra-secteurs publics laquelle devrait générer 1,430 milliard de dinars, les filières qui s’y associeraient, d’après l’ITES seraient l’énergie (0,7% du PIB), le social (0,4%), le transport (0,1%) et les entreprises étatiques (0,1%).

Abou SARRA