La ministre de la jeunesse, du sport et de l’intégration professionnelle par intérim, Sihem Ayadi a assuré que le projet de la cité sportive de Sfax, annoncé depuis 2007, ne sera pas abandonné.

Selon la ministre, ledit projet dans sa version initiale avec ses multiples composantes “est difficile à réaliser”, d’où la nécessité de le “rationaliser” en optant pour une démarche privilégiant la réalisation par étape de ses différentes composantes.

Ayadi, qui s’exprimait lundi à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a fait savoir que le projet proposé au niveau de la région de Saltnia (zone se trouvant à 17 km de la ville de sfax), comporte, dans une première phase, un stade de football d’une capacité de 40 mille spectateurs, ainsi qu’une piscine et une salle omnisports.

“Il s’agit là d’une infrastructure sportive qui va de paire avec les activités sportives pratiquées dans la région et les besoins des sportifs et autres associations sportives de Sfax”, a-t-elle fait remarquer.

Et la ministre d’ajouter que le capital foncier alloué aux projet de Saltnia s’étend sur 70 hectares et que la réalisation du projet devrait se faire en différentes phases eu égard aux moyens dont dispose le pays dont la situation actuelle ne permet pas le parachèvement du projet dans sa totalité.

De prime abord, des travaux d’aménagement cibleront le stade Taieb Mhiri en vue d’en faire une structure à l’image de la ville et de son grand club et ce, en élevant sa capacité d’accueil à 20 mille spectateurs, en concertation avec les autorités sécuritaires, régionales et locales.

Une séance de travail se tiendra, pour ce faire, mercredi prochain à Sfax, en présence des représentants des autorités locales,régionales , sportives et de la société civile, dans le dessein d’examiner le projet de la cité sportive, les moyens de sa faisabilité et de convenir une proposition de réalisation à soumettre au conseil des ministres.

Dans sa réponse aux interrogations des députés, Sihem Ayadi a expliqué que l’autorité de tutelle œuvrera à palier les problématiques entravant la réalisation des projets restés en suspens, s’agissant notamment, des projets d’infrastructure sportive, de la jeunesse, des centres de vacances et des centres de formation professionnelle.

La ministre a souligné, à cet égard, l’importance d’impliquer le secteur privé pour investir dans les espaces de sport et de jeunesse.

Elle a , en outre, indiqué que les remaniements successifs au niveau du département de la jeunesse et du sport ont contribué au retard pris dans la réalisation des projets annoncés, du fait que chaque responsable gouvernemental à ses propres choix et approches.

Sur un autre plan, Ayadi a annoncé le lancement en août prochain de l’appel d’offres relatif à la construction du centre de formation dans le secteur de l’énergie à Tataouine. Un projet qui, aux dires de la ministre, devrait être fin prêt en 2024, moyennant une enveloppe totale de 19 millions de dinars.

Elle, en outre, avancé des éclairages concernant les projets dédiés à la jeunesse dans les localités de Mornaguia, Hbibia et autres projets programmés.

Concernant l’intégration des diplômés des instituts de l’animation pour la jeunesse et les instituts supérieurs de l’éducation physique, Ayadi a fait savoir que des efforts sont déployés pour trouver les moyens de hâter leur recrutement.

“Les formules et les mécanismes disponibles seront adoptés pour procéder au recrutement des diplômés des instituts supérieurs de l’éducation physique (promotions 2011, 2012 et 2013)”, a affirmé la ministre par intérim, estimant que leurs revendications sont légitimes et soulignant la nécessité d’encourager l’initiative privée chez les diplômés des filiales du sport et de la jeunesse pour qu’ils investissent dans leur domaine et s’installent à leur propre compte.