L’Agence française de la transition écologique (ADME), en partenariat avec l’Union pour la Méditerranée (UpM) et le Plan Bleu annoncent l’ouverture des candidatures de la 3e édition des Trophées de l’adaptation au changement climatique en Méditerranée.

Ce concours s’adresse aux acteurs des territoires impliqués dans la lutte contre le changement climatique, à l’instar des collectivités territoriales, les agences nationales, les universités publiques, le secteur privé et les organisations de la société civile.

Il s’agit d’identifier et de mobiliser tous les acteurs de l’adaptation au changement climatique issus des territoires littoraux, urbains et ruraux du pourtour méditerranéen, indique l’UpM sur son site.

L’objectif étant d’inciter les territoires à s’adapter au changement climatique et de récompenser les pratiques exemplaires et reproductibles afin d’inciter d’autres territoires à agir pour renforcer leur résilience face à ce phénomène.

Cette 3e édition qui s’inscrit dans le prolongement du 5ème anniversaire de l’Accord de Paris sur le Climat, est ” l’occasion de rappeler l’urgence du passage à l’action et l’importance du partage d’expérience pour inspirer, innover et mobiliser les territoires “, souligne la même source.

Les acteurs souhaitant participer à ce concours doivent déposer leurs candidatures avant le 15 avril 2021. Les trophées seront remis lors de la Conférence Européenne de l’Adaptation au Changement Climatique (European Climate Change Adaptation conference (ECCA) , prévue en juin 2021 à Bruxelles.

Les éditions précédentes des Trophées ont permis d’identifier et de mettre en lumière plus de 50 projets portés par 15 pays du pourtour méditerranéen.

En Tunisie, l’Association du développement et études stratégiques de Medenine a réalisé des aménagements hydrauliques (digues en terre et réservoirs) pour retenir les eaux pluviales et recharger la nappe phréatique.

Cela a permis d’augmenter les productions agricoles (olives, figues, céréales, fourrages…) et les revenus des agriculteurs, ainsi que de maintenir des populations jeunes grâce à ces nouvelles perspectives économiques.

Avec ses 500 millions d’habitants, le bassin méditerranéen, est considéré comme la deuxième zone la plus impactée par le changement climatique après l’Arctique, selon le récent rapport du réseau d’experts méditerranéens sur les changements climatiques et environnementaux (MedECC).

Ce ” hot spot ” du changement climatique se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale avec des impacts majeurs dès demain (2050), comme la baisse jusqu’à 10% de la disponibilité en eau douce, la diminution de la sécurité alimentaire avec une baisse jusqu’à 17% des rendements des cultures et jusqu’à 20% des espèces marines exploitées, ainsi que l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des événements climatiques extrêmes (canicules, sécheresses, inondations), selon la même source.

Des impacts majeurs pour après demain (2100) sont également attendus : l’augmentation des températures de 5,6°C, la baisse des précipitations de 20%, l’élévation possible du niveau de la mer de près de 90 cm, le doublement des surfaces brûlées par les incendies ainsi que la disparition d’au moins 40% des espèces de poissons endémiques et le développement d’espèces non indigènes.