L’UTICA et le SYNAGRI ont condamné, lundi, les actes de violence et de vandalisme et les attaques aux biens publics et privés enregistrés ces dernières nuits, dans plusieurs régions du pays, critiquant le mutisme des gouvernants et leur incapacité à gérer la situation.

Dans son communiqué, l’UTICA dénonce ces “dépassements qui n’entrent pas dans la case de la protestation pacifique et de la liberté d’expression et qui ont porté atteinte à plusieurs entreprises économiques, établissements publics et biens privés”.

Appelant à appliquer la loi contre les contrevenants, l’UTICA met en garde contre le danger des discours populistes et de la manipulation qui sont capables de fragiliser même les plus vielles des démocraties, faisant allusion aux troubles ayant eu lieu aux Etats-Unis après l’irruption de manifestants pro-Trump dans le Congrès américain.

Pour le patronat, “ces pratiques ne généreront à la Tunisie que davantage de pertes dans un contexte économique et social très délicat, marqué par les répercussions de la pandémie sanitaire”.

L’UTICA appelle les trois présidences, toutes les composantes de la scène politique, les organisations nationales et la société civile à assumer leur responsabilité pour mettre fin à l’hémorragie de violences et de vandalisme et faire valoir le dialogue.

Pour sa part, le SYNAGRI estime que la recrudescence des mouvements sociaux est le résultat inévitable de l’échec des choix économiques, mais se dit attaché au droit à la protestation pacifique en raison de la situation socio-économique catastrophique que vivent les différentes catégories sociales et les agriculteurs notamment dans les milieux ruraux.

“Les mouvements sociaux recrudescents que connaît dernièrement, le pays sont le résultat inévitable de l’échec des choix économiques, notamment dans le secteur agricole”; lesquels choix reflètent, selon le syndicat, la stérilité des gouvernements successifs et du pouvoir en place ayant choisi de maintenir un modèle économique dont les limites ont été mises au grand jour par la révolution.

Le syndicat a appelé les organisations nationales et les forces vives du pays à encadrer ces mouvements afin de faire aboutir les vrais objectifs de la révolution et dénoncé le silence politique envers ces protestations et l’ incapacité des dirigeants politiques à gérer les affaires du pays.

Des mouvements de protestation ont eu lieu, ces dernières nuits, dans plusieurs quartiers populaires de différents gouvernorats du pays, suivis d’actes de vandalisme ciblant des commerces et des succursales de banques. Des policiers ont été blessés et 632 personnes ont été arrêtées selon des déclarations du porte parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Haouni.