L’affaire du blocage de l’activité de la Société industrielle du plâtre du sud (SIPS) à Tataouine -considérée comme le leader du marché du plâtre en Tunisie-, a connu de nouveaux rebondissements suite au sit-in de ses employés qui ont entamé un mouvement de protestation devant le gouvernorat de la région.

Sentant que leur avenir est en danger parce que la pérennité de leur société n’est plus garantie, les employés demandent aux autorités d’intervenir au plus vite pour lever le sit-in de quelques-uns de leurs collègues licenciés, qui les empêchent de travailler depuis des mois.

Mieux encore, certains employés protestataires qui réclament leur droit au travail ont accusé des lobbys de la région et des concurrents de leurs sociétés de manipuler les quatre employés licenciés pour bloquer l’activité de la SIPS et saboter son évolution.

Et cette thèse de sabotage, le secrétaire général de la Fédération générale du bâtiment et du bois (FGBB) relevant de l’UGTT, Taieb Bahri, y croit. Pour lui, il ne fait aucun doute que ce blocage de l’activité de la plus grande usine de fabrication du plâtre a été orchestré dans le but d’affaiblir ce secteur.

Bahri accuse des parties étrangères, plus précisément turques, d’être derrière le blocage de la production du plâtre en Tunisie pour pouvoir bénéficier des marchés étrangers qui importaient ce produit de notre pays.

Le SG de la FGBB pense également que ceux qui bloquent l’activité de cette usine et servent des intérêts louches ne sont pas des employés de l’entreprise, car un employé qui défend ses droits ne bloque pas sa source de revenus et ne menace pas la pérennité de son entreprise.

Face à cette tournure inquiétante des événements qui confirme que le sabotage de la production du plâtre à Tataouine est intentionnelle et qu’il menace non seulement la pérennité de cette usine mais aussi l’économie nationale, les autorités devraient, pour une fois, intervenir énergiquement pour mettre fin à ce cirque, étant donné qu’elles ont “la bénédiction“ -pardon l’appui de l’UGTT.