Le ministre de l’Education, Fathi Sellaouti, a affirmé, samedi 5 décembre, que son ministère reprendra le projet de réforme du secteur en coopération avec ses partenaires sociaux, dans le cadre d’une démarche visant à développer l’éducation en Tunisie.

Lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée à l’examen du projet budgétaire du ministère de l’Education pour l’année 2021, il a indiqué que le ministère ” ne renoncera pas à la réforme qui a été entravée ces dernières années “, considérant que cette réforme ” constitue une mission incontournable qui doit être nécessairement accomplie “.

Par ailleurs, Sellaouti a évoqué les sit-in des surveillants et des fonctionnaires de l’éducation observés au siège du ministère, soulignant que son département a communiqué à la présidence du gouvernement tous les projets liés aux accords précédemment conclus avec la partie syndicale.

Il a formulé l’espoir de trouver des solutions à travers les négociations au sein du Comité 5+5 qui a repris ses réunions, afin de parvenir à un accord qui satisfait toutes les parties malgré la situation financière difficile du pays.

Dans ce même contexte, Sellaouti a reconnu que l’école publique ” avait perdu son rôle d’ascenseur social qu’elle a joué depuis l’indépendance “, soulignant toutefois que les établissements d’enseignement public disposent de compétences capables de mener à bien la réforme.

Il a ajouté que le ministère de l’Education envisage la création de groupements financiers pour les écoles primaires, les collèges et les lycées qui comptent pas moins de 400 élèves, “une mesure qui vise à assurer l’autonomie financière de ces établissements,” a-t-il expliqué.