Les participantes à un séminaire tenu, lundi au siège de l’Union nationale des femmes tunisiennes (UNFT) sur “l’extrémisme violent et la protection des jeunes”, ont convenu que la pauvreté “n’est pas le facteur déterminant dans la recrudescence du phénomène d’extrémisme violent chez les jeunes, comme cela a été démontré par une série d’études à travers le monde, qui ont conclu que “la renommée et le faux héroïsme” sont à l’origine de l’adoption par les jeunes, de l’idéologie extrémiste.

La rencontre intervient dans le cadre des évènements organisés par l’UNFT dans le cadre de la campagne, “16 jours d’activités pour lutter contre la violence basée sur le genre social”, qui a démarré le 25 novembre courant et se poursuit jusqu’au 10 décembre prochain.

Le membre du bureau exécutif de l’UNFT en charge des droits des femmes, Mongia Souaihi, a indiqué à cet effet que “la privation et les erreurs commises par les gouvernements successifs dans le dossier de l’emploi ainsi que l’illusion de liberté et la progression de la pauvreté, sont parmi les principales causes de le la montée de l’extrémisme violent chez les jeunes”, notant dans ce contexte que la faiblesse du contenu des programmes éducatifs des matières de l’éducation civique et de l’éducation islamique, serait à même d’impacter négativement la pensée et le comportement de l’élève et donc la faciliter son embrigadement par les mouvements djihadistes.

Pour sa part, la présidente de l’association “Kadirate” (Capables), Samia Mliki, a affirmé que l’apparition ces dernières années de ce qui est communément appelé le “Djihad électronique”, a facilité le processus de polarisation des jeunes via les plateformes des réseaux sociaux, à coup de faramineuses sommes d’agent, a-t-elle dit, dans le but de diffuser leurs contenues audiovisuels en plus des publications écrites.

Elle a ajouté que la plupart des “jeunes recrues”, “sont dans l’illusion que le djihadisme contribuera à leur renommée et qu’ils s’accompliront à travers des actes héroïques, et ce pour plusieurs raisons, dont notamment, leur présence intensive sur les réseaux sociaux et le monde virtuel, loin de toute censure”, a-t-elle affirmé.

Les participantes ont recommandé la nécessité de conjuguer les efforts des institutions d’éducation sociale, en particulier, la famille, “première école de l’enfant, en plus des institutions éducatives où ce dernier reçoit son éducation et sa formation académique, à partir du jardin d’enfants et jusqu’à l’enseignement supérieur.