Le projet IRN (International Research Network) “Epistémuse” a pour ambition de fonder le premier réseau international de chercheurs et chercheuses travaillant sur l’histoire, l’historiographie et l’épistémologie de la musicologie, envisagée dans son acception la plus large, telle qu’elle est et fut pratiquée dans l’espace francophone. Les partenaires du projet recouvrent une partie représentative des pays où la musicologie est pratiquée en langue française au sein de structures institutionnelles (Belgique, France, Liban, Québec et Tunisie).

Le Centre des musiques arabe et méditerranéenne (CMAM, palais Ennejma Ezzahra), partenaire de ce projet, accueille la 5e rencontre de ce projet au palais Ennejma Ezzahra les 02 et le 03 avril 2021 (changement possible des dates selon les conditions sanitaires dans le monde). Le débat sera axé sur la musicologie francophone et la circulation des savoirs dans un contexte multiculturel.

Il s’agit de la 5ème rencontre de ce réseau IRN qui questionne l’évolution des pratiques musicologiques, leur écosystème et le rôle véhiculaire et/ou hégémonique de la langue dans la production scientifique. L’évolution de la pratique musicologique francophone, en parallèle avec celle germanophone ou anglophone, est-elle en relation avec l’histoire de la discipline elle-même, allant d’une musicologie de la Musique Occidentale et des autres musiques vers une musicologie de toutes les musiques ?

Le traitement de cette question s’articulera autour des points suivants : “L’évolution générale des pratiques musicologiques francophones abordant les musiques non-occidentales”, en mettant l’accent sur les orientations actuelles, “L’intérêt humaniste francophone vers les musiques non-européennes à partir du XVIe s.,” dans l’objectif de développer des théories universalistes, “Les facteurs historique et historiographique de la mise en place au XIXe s. d’une Histoire Universelle de la musique, où la Musique Occidentale serait la plus évoluée”, “L’évolution parallèle des approches épistémologiques francophone et germanophone dans l’étude des musiques non-européennes”, qu’elles soient liées à la lecture des textes théoriques de la musique ou à la collecte et à l’enregistrement des traditions vivantes, “La progression des pratiques musicologiques francophones issues de la musicologie comparée, de l’ethnomusicologie ou de la musicologie générale”, “La pratique de la musicologie francophone dans les pays partiellement francophones, notamment au sein de l’écosystème scientifique et pédagogique du Maghreb et du Moyen Orient” (départements, laboratoires de recherche, associations musicologiques, sources de financement, structures d’édition, mécanismes de publication, etc.).