Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a déclaré, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), vendredi 6 novembre, consacrée au dialogue avec les membres du gouvernement, que plus de 10 000 travailleurs ont été mis en chômage technique au cours des 9 premiers mois de l’année 2020 , répartis sur 73 institutions.

En réponse aux questions des députés, Trabelsi a reconnu que les répercussions économiques et sociales de la pandémie Covid-19 étaient désastreuses sur les travailleurs ainsi que sur de nombreux secteurs et professions, fragilisant ainsi la situation de ces employés.

Il a fait remarquer que de nombreuses entreprises ont été acculées à déposer le bilan, ou ont eu recours à la réduction du nombre des travailleurs et des heures de travail. Trabelsi a dans ce sens noté que le secteur informel était également parmi les secteurs les plus touchés par les répercussions de la pandémie, bien que les statistiques liées à ce secteur, soient difficiles à mener.

Les entreprises concernées ont eu recours, poursuit Trabelsi, au licenciement partiel légal de 2 626 travailleurs sur un total de 32 891 travailleurs, au cours des neuf premiers mois de l’année 2020, tandis que 48 entreprises ont été dans l’obligation d’arrêter inopinément leurs activités, entraînant une perte de 2 275 postes de travail, selon Trabelsi.

Un certain nombre d’entreprises n’ont toutefois pas licencié leurs employés, préférant réduire le volume du travail, une mesure qui a affecté négativement la situation financière d’environ 14 mille 603 travailleurs.

Dans le même contexte, Trabelsi a appelé les propriétaires de cafés et de restaurants à déclarer le nombre réel de leurs employés et de payer leurs impôts afin qu’ils puissent bénéficier des interventions de l’Etat, étant donné que la sécurité sociale est le droit de tout travailleur, et la responsabilité de tout employeur, a-t-il rappelé.