Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé les médias à boycotter toutes les activités de la Coalition Al Karama, représentée au Parlement par 18 députés, et à ne pas participer à la diffusion des discours d’incitation à la violence qui menacent la paix sociale.

Dans une déclaration, le syndicat rappelle le rôle des moyens d’information dans la conduite d’un débat public constructif qui respecte les citoyens et préserve la paix sociale et défend les libertés publiques.

Le SNJT relève que dans leurs comptes électroniques, le président de la Coalition Al Karama, Seifeddine Makhlouf, et le député du même groupe, Abdellatif Aloui, ont visé des journalistes des différents médias, en raison de leur position contre le projet d’amendement du décret-loi 116 relatif à l’audiovisuel. Ce projet, présenté par Al Karama, sera examiné en plénière le 14 octobre.

Parmi les journalistes ciblés par cette campagne de dénigrement qui menace leur intégrité physique, figurent l’ancien président du SNJT, Neji Bghouri, et Hamza Balloumi.

Le syndicat appelle tous les journalistes concernés par les campagnes de diffamation à saisir la justice, assurant qu’il met à leur disposition son conseil juridique pour entamer les procédures.

Le SNJT dénonce, dans ce sens, les agressions ” méthodiques ” perpétuées par les membres du groupe Al Karama contre les journalistes et relevées par l’unité d’observation relevant du centre de sécurité professionnelle.

Jusqu’à samedi après-midi, aucune réaction n’a été publiée par les membres de la Coalition dont certains se sont contentés d’expliquer, dans des publications sur les réseaux sociaux, les motifs de leur refus de participer à un débat télévisé sur une chaîne privée consacré à l’amendement du décret-loi 116.

La Fédération générale de l’information relevant de l’UGTT avait appelé en mai dernier tous les moyens d’information à boycotter les activités d’Al Karama, l’accuser l’utiliser l’espace public pour les injures et les incitations à la haine et la violence.