L’amendement de Kigali au protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO), devrait être ratifié par le Parlement tunisien en octobre prochain. C’est ce qu’a indiqué Youssef Hammami, coordinateur de l’Unité nationale d’ozone à l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE).

Adopté en juillet dernier par un conseil ministériel, l’amendement de Kigali vise à réduire progressivement la consommation des substances hydrofluorocarbures (HFC), a ajouté Hammami lors d’un séminaire tenu mercredi 16 septembre 2020, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone.

Doté d’un potentiel de réchauffement global élevé, les HFC sont des puissants gaz à effet de serre à fort pouvoir de réchauffement climatique, utilisés principalement dans les secteurs de la réfrigération, du conditionnement de l’air et des pompes à chaleur.

Ils sont également utilisés dans les secteurs de la fabrication de mousses isolantes, d’aérosols ou d’équipements de protection anti-incendie. D’après le coordinateur de l’Unité nationale d’ozone, la Tunisie a déjà entamé la mise en place d’un cadre réglementaire pour la ratification de l’amendement de Kigali au protocole de Montréal.

Réunis à Kigali au Rwanda en 2016, les 197 Etats signataires du Protocole de Montréal dont la Tunisie ont adopté l’amendement de Kigali qui place la production et la consommation des hydrofluocarbures (HFCs), utilisés comme réfrigérants, sous le contrôle du Protocole de Montréal.

Ce protocole, rappelle-t-on, vise l’élimination la protection de la couche d’ozone par l’élimination graduelle à l’échelle mondiale des substances appauvrissant la couche d’ozone dont les hydrochlorofluorocarbones (HCFC) et les chlorofluorocarbones (CFC).

Pour conclure, l’amendement de Kigali va permettre à la population mondiale de réduire d’environ 85% son utilisation en hydrofluocarbures, et ce, d’ici 2050. Cette réduction progressive de la consommation mondiale d’HFC permettrait d’éviter jusqu’à 0,5°c de réchauffement.