Des fuites de lixiviats du plus grand dépotoir de la Tunisie, Borj Chakir, survenues à cause des fortes précipitations enregistrées, les 11, 12 et 13 septembre 2020, constituent une “vraie catastrophe”, selon le membre du conseil municipal de la Municipalité de Sidi Hassine Sijoumi et également coordinateur de la campagne “Sakkar El Masab” (Fermez la décharge”.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Ayari a précisé que ces lixiviats, qui sont les jus produits sous l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation des déchets enfouis, sont “toxiques et dangereuses” et présente des risques majeurs pour les terres agricoles qui avoisinent la décharge.

Déjà, les bassins de lixiviat situés dans la décharge de Borj Chakir ne sont pas protégés de la pluie, ce qui fait que leur débordement peut, à chaque fois que la pluie tombre, causer une catastrophe pour le sol, la nappe phréatique et la santé humaine.

Il importe de souligner que le mot ” lixiviat ” est souvent utilisé dans un contexte écologique. Cela signifie de l’eau ou un liquide qui s’infiltre à travers une décharge et transporte en forte concentration les matières dissoutes ou en suspension de déchets industriels ou de pourriture.

Ayari a ainsi, critiqué la réaction du ministère des Affaires locales et de l’Environnement face à cet incident. Dans son communiqué, rendu public lundi, de suite à une visite effectuée par le ministre, Mostapha Aroui, à la décharge de Borj Chakir, le département ministériel a indiqué que “le ministre a appelé à prendre soin davantage de la décharge et à mobiliser tous les moyens afin de pouvoir intervenir rapidement sur place “.

Le département de l’Environnement a noté, dans son communiqué, que les services de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged) et la société qui exploite la décharge “se sont intervenus immédiatement pour arrêter les fuites d’eau, en renforçant la partie inférieur détériorée, en optant au curage des cours des eaux pluviales et en enlevant les saletés”.

A noter que les quantités de pluie enregistrées, ces derniers jours, se sont élevées à 200 mm dans la zone de la décharge contrôlée à la région de Sidi Hassin Al-Séjoumi.

Le département de l’Environnement a fait état de l’achèvement des travaux de construction d’un nouveau bassin d’une capacité de 40000 m3, annonçant qu’il sera exploité, à partir de cette semaine (du 14 au 19 septembre 2020).