” L’émergence de nouveaux cercles de contamination au coronavirus est due au non respect des protocoles sanitaires sectoriels et des recommandations sanitaires dont essentiellement le non port du masque dans les lieux et espaces publics “, a souligné mercredi Mohamed Habib Kechaou, ministre de la santé par intérim.

” Le port du masque est désormais obligatoire et tout contrevenant sera puni d’une amende de 1000 à 5000 dinars et ce, conformément à l’article 5 du décret-loi n° 2020-9 du 17 avril 2020, relatif à la répression de la violation du couvre-feu, de la limitation de circulation, du confinement total et des mesures prises à l’égard des personnes atteintes ou suspectées d’être atteintes par le Coronavirus ” Covid-19 ” “, a-t-il dit lors d’une conférence de presse tenue au siège du département à Tunis sachant qu’en cas de récidive, l’amende est portée au double.

Le ministre a ajouté que selon l’article 312 du code pénal, est puni de 6 mois d’emprisonnement et de 120 dinars d’amende, quiconque aura contrevenu aux interdictions et mesures prophylactiques ou de contrôle ordonnées en temps d’épidémie.

Kechaou a souligné l’importance de porter le masque, de se laver régulièrement les mains, de maintenir la distanciation physique et de respecter les mesures d’autoconfinement dans la lutte contre la propagation du virus et la protection des personnes à risque notamment les personnes âgées.

De son côté, la directrice générale de l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alaya a signalé que les nouveaux cercles de contamination ont été enregistrés jusqu’à présent dans 20 gouvernorats dont Gabès, Le Kef, Ben Arous, Tunis, Kairouan et Sousse.

Un arrêté du ministre de la santé du 21 août 2020, relatif à l’obligation de port de masques de protection dans les espaces et lieux publics a été publié lundi dernier au journal officiel de la république tunisienne.

Selon l’arrêté, le port des masques de protection est obligatoire dans les espaces et lieux ouverts ou fermés, ouverts au public y compris les établissements et les centres sanitaires publics et privés, les établissements d’éducation, d’enseignement et de formation publics et privés, les jardins d’enfants, les crèches et les kouttebs, les moyens de transport, les espaces commerciaux, les espaces destinés aux activités collectives de sport, de culture et de loisirs, les mosquées, les salles de prière, les zaouias et tous autres lieux de culte, les administrations publiques et privées, les aéroports, les ports et les stations de transport public.

A noter que depuis la réouverture des frontières le 27 juin dernier, 500 cas importés ont été enregistrés outre 1364 cas locaux et 21 décès.