Affaire Ayari-Balkany  : Panoro Energy Tunisie veut connaître et punir ceux qui veulent ternir son image

Yassine Ayari. Ce nom est de plus en plus recherché sur le net. Et pour cause. Il est beaucoup connu comme “lanceur“ d’alerte –fût-elle fausse ou vraie- qu’en tant que député du peuple.

Entre autres, c’est lui qui a fait tomber Elyès Fakhfakh et son gouvernement. C’est un moindre mal, diront certains. Par contre, son acharnement sur les sociétés pétrolières en général et Panoro Energy ASA en particulier risque de faire du tort à toute la Tunisie.

Ainsi, une plainte a été déposée contre le député tunisien, Yassine Ayari, auprès du procureur de la République de Paris en France par l’homme d’affaires Julien Balkany en son nom propre et au nom de la compagnie pétrolière Panoro Energy ASA « pour diffamation », mais continue à faire couler de l’encre en Tunisie.

Confusion de genres !

Suite à cette plainte, des voix se sont élevées ici et là –même en France- pour s’étonner de voir un député tunisien poursuivi en France pour diffamation pour le simple fait qu’il a relayé des documents publics et  qu’il a exprimé, “dans le cadre de sa mission de contrôle parlementaire“, au ministère de l’Energie son inquiétude sur les capacités de Panoro Energy ASA “à honorer ses engagements en Tunisie“. Mais à l’analyse des faits, on se rend compte que Yassine Ayari n’est pas “poursuivi“ par la justice française pour cela, mais bien pour “diffamation“.

Bien évidemment, climat politique aidant, le député en question est allé “chercher de l’aide“ auprès des deux premiers responsables politiques du pays, en l’occurrence le président de la République et le président de l’Assemblée des représentants du peuple.

Panoro Energy Tunisie se met à l’écart…

On l’aura compris, cette affaire touche de près Panoro Energy Tunisie. Pour autant, la direction de cette dernière a préféré ne pas réagir … pour le moment. Malgré tout, nous avons forcé “les portes de sa direction“ (au figuré bien entendu) à Tunis en vue d’avoir quelques éléments concernant sa position par à cette affaire.

Effort récompensé, car on a obtenu une réponse claire, nette et précise. En effet, notre source assure Panoro Energy Tunisie respecte les institutions et les autorités tunisiennes, de ce fait, n’entravera pas leur mission.

Au passage, la même source nous apprend également que les députés Samia Abbou et Soulaf Ksontini ont posé -avec insistance- des questions au ministre de l’Energie, des Mines et de l’Energie concernant l’entrée de Panoro en Tunisie, mais que “cela n’a aucunement gêné la compagnie qui travaille dans la transparence absolue puisque sa cotation en Bourse d’Oslo l’exige“.

Pour le prouver, notre interlocuteur nous invite à visiter le site électronique de l’entreprise où toutes ses activités et ses contrats sont édités.

Faux et usage de faux

Ceci étant, explique notre source, dans le cas de M. Yassine Ayari, les choses ont été différentes, en ce sens qu’il a publié, le 1er mars 2019 sur sa page publique Facebook, des documents comportant de nombreux éléments à la fois inexacts et surtout à caractère diffamatoire, dont une lettre non signée et prétendument rédigée par une association  dénommée “Veronga Watch” qui s’avère être fictive, avec une adresse inexistante à Paris et non enregistrée au répertoire national des associations françaises.

En outre, le député a relayé –volontaire ou non- d’autres fausses informations comme celles indiquant que la compagnie (Panoro Energy) est française et qu’elle est détenue par Julien Balkany. Or, cette compagnie pétrolière est bien une compagnie norvégienne.

Lire aussi : Panoro Energy acquiert DNO, ou quand une société norvégienne fait confiance au sous-sol tunisien

Alors est-ce volontaire ou ignorance de la part de M. Ayari de considéré Panoro comme une entreprise française parce que Julien Balkany est le président non-exécutif de son conseil d’administration ? En tout cas, notre source rappelle que ce dernier de détient que 4,6% du capital de Panoro. Mais on nous certifie à Panoro Tunisie que “ces allégations ont énormément nui à l’image de Panoro qui a été fortement pénalisée puisque à causes d’elles (allégations), l’Etat tunisien nous a demandé des garanties qui se montent à 45 millions de dinars qui ont été bloqués depuis“. Autrement dit, une somme qui aurait pu être investie pour l’exploration d’un puis supplémentaire ou autre mais qui ne le sera pas. Et c’est vraiment dommage.

La vérité doit éclater

Alors certains se posent la question la question de savoir pourquoi la plainte a été déposée à Paris (France) et non en Tunisie, voici l’explication de notre source : «Par constat d’huissier, il a été établi, de manière irréfutable, que l’association “Veronga Watch”, qui est à l’origine de cette affaire, n’a pas d’existence juridique et l’adresse indiquée sur ladite correspondance du 18, boulevard Madeleine à Paris est fausse et introuvable. Dès lors, ce faux et cet usage de faux fabriqués de toutes pièces ayant été réalisés sur le territoire français et Monsieur Julien Balkany étant de nationalité française, la justice française, compétente en la matière, a été saisie ».

Voici ce nous avons retenu comme message du responsable de Panoro Energy Tunisie : la compagnie souhaite que cette affaire ne sorte pas de son cadre purement judiciaire, mais elle veut connaître et si nécessaire poursuivre ceux qui cherchent à la nuire.

Disons alors affaire à suivre.

TB