La Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE) a élaboré et présenté une étude qui définit un plan d’action visant à aider les chefs d’entreprise femmes et de sauver leurs activités suite à la pandémie du coronavirus.

Selon la présidente de la Chambre, Leila Belkheriya Jabeur, qui s’exprimait lors d’une conférence tenue en coopération avec l’Organisation internationale du travail (OIT), l’étude a fait ressortir plusieurs problèmes rencontrés par les femmes chefs d’entreprise, entre autres la difficulté d’utiliser la plateforme électronique lancée par le ministère des Affaires sociales pour aider les entreprises sinistrées par la Covid-19.

Elle a fait savoir, dans ce cadre, que “l’Académie des femmes chefs d’entreprise” œuvrera à organiser des formations sur la transition numérique, les transactions financières électroniques et les nouveaux modes de financement et d’accompagnement.

L’étude révèle également la faiblesse du tissu industriel géré par des femmes, en plus d’être fragile et non protégé. Il est donc normal que la pandémie ait aggravé les difficultés des femmes chefs d’entreprise, certaines d’elles sont même menacées de faillite en raison de leur incapacité d’honorer leurs engagements financiers.

Dans ces conditions, Belkheriya assure que la Chambre envisage de lancer une cellule d’écoute, afin d’accompagner les sociétés en difficultés et les orienter dans le but de surmonter leurs problèmes post-Covid-19.

Pour sa part, le président de l’UTICA, Samir Majoul, a admis que les sociétés économiques souffraient déjà, avant la pandémie, de plusieurs problèmes, dont les prix élevés de matières premières, en raison de la dépréciation de la valeur du dinar et la charge fiscale croissante, ainsi que la propagation des marchés parallèles dans la plupart des secteurs.

Il a souligné, ainsi, que les professionnels souffrent aujourd’hui de problèmes structurels ce qui nécessite d’adopter des solutions radicales, dont l’instauration de la paix sociale, et l’allègement de la pression fiscale, à même d’assurer la relance des activités économiques.

L’étude a été réalisée entre le 22 mai et 7 juin 2020 auprès de 170 sociétés opérant dans 5 secteurs d’activité : services, artisanat, commerce, industrie et agriculture.