La situation du secteur du tourisme dans le gouvernorat de Jendouba nécessite de faire renaître la confiance des Tunisiens en leurs produits locaux, à travers le renforcement du tourisme intérieur et du tourisme alternatif et l’exploitation des richesses dont il regorge, avec la nécessité de les transformer en produits touristiques rompant avec les orientations traditionnelles, surtout que la crise du COVID-19 a montré l’affaiblissement du secteur du tourisme par les crises sanitaires inattendues.

C’est le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Ali Toumi, qui a fait cette déclaration, jeudi 23 juillet 2020, à l’issue d’un déplacement à Jendouba, au cours duquel il s’est enquis du degré de respect par les unités hôtelières des protocoles sanitaires et au cours de laquelle il a visité l’école du tourisme à Tabarka ainsi que certains projets touristiques installés dans la région.

A cette occasion, le ministre a précisé que l’expérience de “séjours ruraux”, les espaces de repos et les villages touristiques agricoles qui reposent sur des produits environnementaux et biologiques et autres services, demeurent aujourd’hui des produits de prédilection pour les touristes locaux et étrangers mais aussi objet de demande sur les marchés intérieur et extérieur et constituent des produit touristiques alternatifs sur lesquels la Tunisie compte.

Il a ajouté que la zone touristique Tabarka-Aïn Draham jouit d’un climat naturel qui encourage l’investissement, vu sa grande capacité à attirer les touristes et à transformer la région en une zone de quiétude et de stabilité, tout en rompant avec la qualité de passage qui a imprégné le tourisme dans cette région depuis des dizaines d’années, en attendant la révision des lois organisant les domaines forestiers de l’Etat et les procédures administratives trop lentes.

Il convient de signaler que la situation touristique dans la région Tabarka-Aïn Draham se caractérise par une conjoncture exceptionnelle marquée par l’arrêt de l’entrée des algériens suite à la crise du coronavirus, la fermeture continue d’un nombre d’unités hôtelières et les difficultés de la ville de Tabarka pour garantir des services reflétant la vocation de la région, en comparaison avec d’autres régions touristiques.