Environ 41% des personnes interrogées déclarent avoir souffert de plus d’insomnie que d’habitude, 32% de plus de tristesse, 24% d’un plus grand manque de concentration, 13% de plus de violences domestiques et seulement 3% déclarent être plus épanouis durant la période de confinement ciblé, selon les résultats d’une étude intitulée “Suivi de l’impact socio-économique de la Covid-19 sur les ménages tunisiens”, réalisée par l’Institut national de la statistique (INS) conjointement avec la Banque mondiale (BM).

Les principaux thèmes abordés par cette étude sont : les connaissances et comportements sociaux des Tunisiens en lien avec le Covid-19, l’accès aux biens et services, la santé mentale, l’enseignement des enfants, la situation financière des ménages et l’activité économique.

La période de référence couvre le début du (dé)confinement ciblé. En sortie de confinement, la majorité des enquêtés semblait avoir adopté des mesures préventives au quotidien contre le Covid-19. Cependant quelques changements de comportement pouvaient être relevés par rapport à la période de confinement total. En effet, les personnes interrogées étaient moins réticentes à rencontrer d’autres personnes puisque seulement 50% des répondants évitaient les rassemblements contre 72% lors du premier passage de l’enquête (menée du 29 avril au 8 mai 2020).

Par contre l’utilisation de masques et bavettes était en hausse (64% contre 49% auparavant), révèle cette étude. Sur le plan éducatif, la continuité des activités scolaires semble avoir été faible pour les élèves et étudiants. En effet, parmi les ménages ayant des enfants, 61% déclarent que leurs enfants n’avaient participé à aucune activité d’apprentissage.

Pour ceux ayant entrepris une activité scolaire, faire les devoirs, regarder des programmes éducatifs à la télévision et l’utilisation de plateformes numériques d’apprentissage sont les activités les plus citées, selon la même source.

En matière de santé, l’accès à l’assistance médicale s’est amélioré, dans la mesure où seulement 19% des répondants qui avaient eu besoin d’une assistance médicale n’ont pas pu y accéder, contre 37% auparavant.