Le taux de croissance serait de l’ordre de -4,4% en 2020, suite à la pandémie du Covid-19, a fait ressortir une étude relative à l’impact économique de la pandémie du Covid-19 sur l’économie tunisienne pour l’année 2020.

” Ainsi, à la lumière de cette étude et par prudence, le gouvernement va prévoir un taux de croissance de – 6% ou de -7%, dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2020, contre un taux de croissance de 2,7% prévu initialement dans la LF2020, a indiqué le ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale Selim Azzabi, lors d’une conférence de presse tenue mercredi à Tunis.

Cette étude a été réalisée par le ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD).

Elle a pour objectif de mettre en place un programme de relance économique, afin de mieux faire face aux impacts de la pandémie du COVID 19 aux niveaux économique et social et de bien préparer le plan de développement 2021- 2025.

L’étude prévoit également, une baisse de 4,9% de l’investissement global et de 8% de la consommation des ménages. Un recul de 8% est prévu pour les exportations et de 9,6% pour les importations.

Azzabi a ajouté que le projet de loi complémentaire va comporter toutes les mesures permettant de réduire la gravité de la crise du COVID-19, tout en identifiant les gisements de financement nécessaire, surtout que le gouvernement va s’orienter vers la limitation de l’endettement extérieur.

Il s’agit de suivre plusieurs approches, dont l’intégration du secteur informel dans l’économie parallèle, celle de décaching, en réduisant les opérations du cash et le changement de la monnaie fiduciaire, dont l’étude de faisabilité est en cours de préparation.

Ces mesures vont concerner aussi l’optimisation des dépenses de l’Etat à travers la restructuration des établissements publics et la réduction des dépenses, ainsi que l’optimisation des aides sociales, de telle manière que chaque dinar octroyé dans le cadre de la compensation et l’aide sociale, soit destiné aux personnes en ayant vraiment besoin, et d’aller vers plus d’équité fiscale.

Le ministre a précisé que le gouvernement va mener une stratégie de porte à porte pour attirer les nouveaux investisseurs et les convaincre à investir en Tunisie, d’autant plus qu’une nouvelle carte de repositionnement sur les marchés sera imposée durant la phase post-covid. A cet égard, le ministre a indiqué que les études ont montré que la valeur des investissements qui étaient en Asie et qui seront rapprochés vers les marchés européens est de l’ordre de près de 50 milliards de dollars.

S’agissant du volet endettement, le ministre a précisé que la Tunisie est en train de mener des pourparlers avec les pays, avec lesquels elle a contracté des dettes bilatérales et voir les possibilités ainsi que les modalités pour alléger la pression sur les financements publics.