Plus de 40 millions d’euros (127 millions de dinars) ont été mobilisés pour mettre en œuvre un projet de connectivité de plus de 3 000 établissements scolaires. C’est ce qu’a indiqué le ministre des Technologies de la communication et de la Transformation digitale, Mohamed Fadhel Kraiem, qui intervenait jeudi 28 mai lors d’un webinaire sur le thème ” Le secteur numérique post-Covid-19: enjeux et challenges “.

Ce projet, dont les fonds sont assurés par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM), va s’étaler sur deux ans, avec pour objectif d’assurer l’égalité de chances, pour bénéficier d’un enseignement à distance, d’autant plus que cette question a fait défaut durant la période de gestion de la crise du Covid-19, affirme en substance Kraiem.

10% des 6 500 établissements scolaires ne disposent pas de connexion internet. D’ailleurs, aujourd’hui, le taux de pénétration de l’internet fixe dans les foyers est insuffisant, aux alentours de 52%.

En effet, selon le ministre des TIC, le projet de connectivité des établissements scolaires permettra d’accélérer le projet de développement de la connexion de très haut débit, qui est un projet très lourd et coûteux. Le fait de connecter une école dans une zone excentrée avec un haut débit, cela permettra de généraliser la connexion à plusieurs foyers et institutions dans cette région.

Les opérateurs ne peuvent pas, à eux seuls, parvenir à développer la connexion de haut débit.

Depuis 2014, le ministre a plaidé pour la connectivité de deux secteurs vitaux, l’éducation et la santé, soulignant que “si nous l’avions fait depuis quelques années, nous aurions atteint un développement de très haut débit, supérieur à celui réalisé aujourd’hui.

L’installation de l’infrastructure nécessaire au niveau des établissements scolaires permet de soutenir la transformation du programme éducatif et l’intégration du projet numérique dans le système éducatif.

Kraiem fait savoir que Tunisie Telecom (l’entreprise à la tête de laquelle il était avant sa nomination, NDLR) dans son programme de développement du très haut débit sur le fixe au titre de l’année 2020, compte doubler ses efforts en la matière par rapport à 2020.

Dans les trois ans à venir, l’opérateur des télécommunications vise à rattraper le retard par la rénovation de l’ensemble de ses réseaux et leur extension pour se rapprocher des zones qui ne disposent pas encore du très haut débit.